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RDC: Bon Dimanche des Rameaux pour la Victoire de Paix, d’Espoir et de Renouveau

Sénateur Faustin Mukela Luanga

13 AVRIL | 2025

KINSHASA - RDC

Le Dimanche de Rameaux représente un moment fort de l'histoire chrétienne, marquant l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Ce jour, célébré avec ferveur par des millions de croyants, véhicule des messages de paix, d'espoir et de renouveau. Pour la République Démocratique du Congo (#RDC), ces symboles peuvent offrir une perspective précieuse sur la quête de paix et de réconciliation.

L'entrée de Jésus à Jérusalem, acclamé par une foule enthousiaste, symbolise la victoire de l'amour et de la foi sur l'oppression. Dans le contexte de la RDC, ce message trouve un écho particulier. Les Congolais, malgré les défis et les conflits qui ont marqué leur histoire récente, aspirent à une paix durable. L'exemple de Jésus, qui a choisi d'entrer humblement dans la ville, peut inspirer les dirigeants, rebelles et au pouvoir, à privilégier le dialogue et la réconciliation plutôt que la guerre et la violence. En effet, l'histoire montre que des leaders comme Nelson Mandela, en Afrique du Sud, ont réussi à transformer des situations conflictuelles en processus de paix. Cette approche pacifique, illustrée par l'entrée de Jésus, reste essentielle pour la RDC. ​

De plus, le Dimanche de Rameaux est un symbole de l'espoir. À une époque où les nouvelles parlent souvent de guerre, des violences, et de division, il est crucial de se rappeler que la paix est possible. 

Les actes de solidarité et de compassion, souvent observés lors des célébrations religieuses, peuvent être de puissants moteurs de changement. Par exemple, des initiatives communautaires, telles que des programmes de réconciliation entre groupes ethniques, montrent que le dialogue est une voie efficace pour construire des ponts. 

En s'inspirant de l'entrée triomphale de Jésus, qui a rassemblé des gens de toutes origines, la RDC peut renforcer son tissu social et se diriger vers un avenir plus harmonieux. Enfin, la manière dont Jésus a été accueilli à Jérusalem évoque aussi l'importance de l'engagement collectif. La mobilisation des communautés et de la nation toute entière autour d'un objectif commun est essentielle pour atteindre la paix. Les mouvements sociaux, qui se sont multipliés dans le monde entier, démontrent que la voix du peuple peut faire la différence. En RDC, des mouvements pacifiques, comme ceux qui luttent pour les droits de l'homme et des citoyens, incarnent cette dynamique. Ces efforts, soutenus par un message de paix, peuvent changer le cours de l'histoire.

En résumé, le Dimanche de Rameaux, à travers l'entrée de Jésus à Jérusalem, véhicule des symboles puissants de paix, d'espoir et d'engagement collectif. Pour la République Démocratique du Congo, ces valeurs sont essentielles dans la quête d'une société unie et pacifique. En s'inspirant de cet événement historique, chaque individu peut contribuer à construire un avenir meilleur, où la réconciliation et la solidarité prévalent. Le moment est venu de faire entendre cette voix de paix et de saisir les opportunités de changement. Bon dimanche de rameaux chez vous. Bon dimanche de rameaux dans votre cœur. Vivement la paix pour la RDC.

RDC : Les accords et traités économiques, commerciaux et sécuritaires signés par le pays - quel est le rôle du Sénat pour leur suivi et évaluation 

Sénateur Prof. Faustin Luanga

L'économie et la diplomatie mondiale évoluent constamment, et les accords et traités économiques, commerciaux et sécuritaires, qui jouent un rôle essentiel dans la stabilité et le développement des nations, sont aussi en mutation. Notre pays, la République Démocratique du Congo (#RDC), se distingue par son immense potentiel économique et ses ressources naturelles convoitées par le monde, ce qui appelle à la signature de nombreux accords et traités. Le Sénat de la RDC a une responsabilité cruciale dans le suivi et l'évaluation de ces accords, garantissant ainsi que les intérêts vitaux de la nation soient protégés et promus.

Le rôle du Sénat dans le suivi des accords économiques, commerciaux et sécuritaires est fondamental. En tant qu'institution législative, le Sénat a la responsabilité d'examiner et d'approuver les traités de toute nature signés par le gouvernement. Cela signifie que chaque accord doit être soumis à une analyse approfondie pour s'assurer qu'il bénéficie réellement à la population congolaise. Par exemple, lors de la signature des accords miniers ou des corridors comme celui de Lobito, le Sénat, en véritable représentant des provinces, doit s'assurer que les conditions de ces accords respectent les droits des communautés locales et préservent l'environnement. En effectuant ce travail de contrôle, le Sénat protège les intérêts vitaux des citoyens et veille à ce que les ressources du pays soient exploitées de manière rationnelle et équitable.

En plus du suivi, le Sénat joue également un rôle clé dans l'évaluation des accords après leur mise en œuvre. Cette évaluation permet de mesurer les effets des accords sur l'économie nationale et sa sécurité, et d'identifier les éventuels problèmes qui pourraient survenir. Par exemple, après la mise en œuvre d'un accord commercial ou sécuritaire avec un pays voisin ou partenaire économique, le Sénat peut organiser des auditions publiques pour recueillir les témoignages des entreprises, des membres du gouvernement et des citoyens concernés. Ces retours d'expérience sont essentiels pour adapter les politiques économiques et sécuritaires et s'assurer que les accords soient bénéfiques à moyen et long terme. Ainsi, le Sénat contribue à la transparence et à la responsabilité, des éléments cruciaux pour une bonne gouvernance.

l est également important de souligner que le Sénat peut influencer la négociation des futurs accords économiques, commerciaux et sécuritaires. En s'appuyant sur les leçons tirées des évaluations précédentes, les sénateurs peuvent formuler des recommandations sur les meilleures pratiques à adopter. Par exemple, si une évaluation révèle que les accords précédents n'ont pas permis de réduire la pauvreté ou de mieux sécuriser le pays, le Sénat peut exiger des clauses spécifiques dans les futurs traités pour garantir un partage équitable des coûts et bénéfices. Cette capacité d'influence renforce le rôle du Sénat en tant que gardien des intérêts vitaux de la RDC.

En conclusion, le Sénat de la République Démocratique du Congo joue un rôle indéniable dans le suivi et l'évaluation des accords et traités signés par le pays. À travers son pouvoir d'examen, son engagement dans le suivi, l'évaluation et son influence sur les négociations futures, le Sénat contribue à protéger les intérêts vitaux du pays et de sa population. Il est essentiel que cette institution continue de jouer un rôle actif et vigilant afin de maximiser les bénéfices des accords et traités pour le développement durable de la RDC. Un appel à l'action s'impose donc : renforcer les capacités du Sénat en général et, en particulier, de sa Commission permanente en charge du suivi et de l'évaluation, pour qu'il puisse mieux accomplir cette mission vitale.

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Claude Mwangelu

Chère Mpangi Rosel, je pense que le piège réside dans l'acceptation par la RDC de la fusion des deux processus de Nairobi et de Luanda....lors du sommet SADEC - EAC, et si ma mémoire est bonne, l'une des résolutions a été d'exiger de la RDC de négocier avec le M23....

Et comme d'habitude, nous pêchons par un manque chronique d'analyse, d'anticipation et de préparation objective, stratégique quant à nos positions avant ces différents sommets auxquels nous participons....et nous excellons ensuite par des analyses à posteriori dont l'utilité peut-être questionnée....Le double jeu du Rwanda est connu et le Sénateur a raison de le pointer mais l'avions-nous intégrer dans nos analyses et positions avant toutes ces réunions sous-régionales ? L'UE vient prendre des sanctions contre le Rwanda qui en riposte rompt ses relations diplomatiques avec la Belgique. 

La réciprocité diplomatique pousse la Belgique à faire autant mais...pourquoi la RDC, pays agressé par le Rwanda maintenant reconnu par tout le monde...maintient-elle ses relations diplomatiques et économiques avec ce pays agresseurs? La RDC doit accompagner ces quelques sanctions occidentales, USA/UE par une rupture de ses relations diplomatiques et économiques avec ce pays et l'on verra que la Paix reviendra rapidement à l'Est. Nous connaissons les intérêts économiques rwandais et de ces affidés en RDC donc pour la Paix, nous savons ce qu'il y a lieu de faire...autre chose, le Niger vient de quitter l'OIF et la RDC, premier pays francophone du monde qu'attend-t-elle pour la quitter également du faut du soutien et de l'aide de la France au Rwanda ? Il nous faut y aller maintenant, le moment diplomatique est propice!!!! Nous avons besoin de la paix et de faire enfin le deuil de nos enfants tombés par cette barbarie rwandaise!

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RDC : Union Sacrée de la Nation - Un Présidium composé de quarante membres ou une hydre à multiples têtes?

                               Sénateur Prof. Faustin Luanga

Tous les jours

Un Présidium à 40 têtes ou une hydre à plusieurs têtes? Je vais dire haut ce qui risque de ne pas plaire à certains. Je m’assume.

Cette situation reflète tout simplement un refus ordonné de structuration, du respect de la hiérarchie, gage de toute bonne organisation. Comment peut-on envisager qu'une entité dirigée par quarante présidents puisse fonctionner de manière optimale ? La guerre des égos risque d'atteindre des sommets. Tout comme le Présidium à six membres a rencontré des difficultés et n’a pas bien fonctionné, celui à quarante têtes est susceptible de rencontrer des blocages et de s'effondrer. Comment espérer avoir des résultats différents quand on prend les mêmes et on recommence ? Comment espérer des résultats différents en répétant les mêmes erreurs ?

Les expériences passées devraient nous servir de leçon, mais il semble que l’histoire se répète inlassablement. Un organisme qui se compose de tant de leaders, chacun avec sa propre vision et ses propres objectifs, est voué à la confusion. Les décisions seront lentement prises, si elles le sont, et la direction générale sera en constante remise en question.

Il est essentiel de reconnaître que la diversité des opinions et des compétences est un atout, mais seulement si elle est canalisée de manière constructive. Une multitude de voix, sans un leadership clair, aboutit souvent à une cacophonie plutôt qu'à une harmonie. Qui va prendre les rênes dans les moments critiques ? Qui va trancher lorsqu'il faudra choisir entre plusieurs routes à suivre ?

Par ailleurs, la gestion des ambitions et des conflits deviendra un défi monumental. Au lieu d’unir les forces, une telle structure risque de créer des factions, où chaque groupe tentera d'imposer sa vision au détriment des autres. Cela ne peut que nuire à la cohésion et à l’efficacité.

Sénateur Prof. Faustin Luanga

Il est temps de repenser d’approche. Une hiérarchie bien définie, avec des rôles clairs et une responsabilité partagée, pourrait permettre une meilleure synergie. Il ne s'agit pas de réduire les voix, mais de s'assurer qu'elles soient entendues dans un cadre qui favorise la collaboration plutôt que la compétition. En fin de compte, ce n'est pas le nombre de têtes qui compte, mais la capacité à travailler ensemble vers un but commun.

Dans un contexte où les défis socio-économiques et sécuritaires s'accumulent et menacent l’intégrité du pays, il devient impératif de rompre avec les schémas répétitifs qui n'ont conduit qu'à la stagnation. Les citoyens aspirent à un changement tangible, à des réformes qui répondent à leurs besoins essentiels : sécurité, paix, éducation, santé, justice, équité, emploi, pouvoir d’achat, accès à l’eau, l’électricité, la nourriture, et développement durable, etc.

Présidium... Mboso, Kamerhre, Kabuya , Sama Lukonde  ...etc

Il est crucial d’encourager l’émergence de nouvelles idées et de nouveaux leaders, capables de redynamiser le paysage politique. L’innovation et la créativité doivent primer sur les anciennes pratiques, souvent synonymes de corruption et d’inefficacité.

Debout congolais ! Hapana choka ! Kolemba te !

Sénateur Prof. Faustin Luanga

01 mars | 7 h 51

Kinshasa RDC

La République Démocratique du Congo (#RDC), vaste pays riche en ressources naturelles, incarne un paradoxe fascinant. En dépit de ses abondantes richesses, la nation est souvent perçue comme un pays en proie à la désorganisation et à l’instabilité. Ce constat soulève une question importante : comment un pays peut-il transformer le chaos en ordre ? L’adage selon lequel « l’ordre surgit du chaos » offre une perspective d’avenir, suggérant que la RDC possède les clés pour établir une structure cohérente et bénéfique. Cette analyse se penche sur les voies à explorer pour surmonter les défis actuels et bâtir un avenir harmonieux.

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Les racines du chaos en RDC sont complexes et profondément ancrées dans l’histoire. La colonisation, suivie de décennies de dictature et de conflits internes, a laissé des séquelles durables sur le tissu social. Les rivalités ethniques et la lutte pour le contrôle des ressources ont engendré une culture de méfiance et de violence. De plus, la corruption et l’absence de gouvernance efficace rendent difficile l’établissement d’un cadre stable pour le développement. Entre 1994 et aujourd’hui, le pays a été confronté à des défis multiples : rébellions, crises humanitaires et exploitation abusive de ses ressources. Pourtant, la notion de nation reste profondément enracinée dans l’esprit des Congolais, transcendant leurs différences et renforçant leur unité face à l’adversité. 

Richesses minières de la RDC

Pour sortir de ce cycle de chaos, une lecture stratégique de la crise actuelle est primordiale. À travers le désordre, des opportunités peuvent émerger. L’intelligence économique doit guider les décisions, permettant d’identifier les leviers de changement. La réconciliation nationale, la bonne gouvernance et des institutions solides sont des éléments clés pour instaurer un climat de confiance. 

En exploitant les ressources du pays pour le bien commun, plutôt que pour un enrichissement personnel, il est possible d’initier un changement significatif. La mise en place d’un cadre juridique clair, associé à une politique de transparence, favoriserait l’investissement, tant national qu’international.

L’éducation joue également un rôle fondamental dans cette transformation. Un accès à une éducation de qualité est essentiel pour former des leaders éclairés et autonomiser la population. En développant un sens critique et une compréhension des enjeux nationaux, les Congolais seront mieux préparés à participer activement à la construction de leur société. Des initiatives visant à soutenir l’éducation technique et professionnelle pourraient également dynamiser l’économie locale, réduisant ainsi la dépendance aux ressources naturelles et diversifiant les sources de revenus. Dans le contexte actuel, la coopération internationale est et demeure une nécessité. La RDC ne peut pas naviguer seule dans ce processus. 

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Gouvernement actuel Congolais / Kinshasa RDC

Les partenariats avec des ONG, des gouvernements étrangers, de sociétés multinationales et des institutions internationales peuvent apporter des complémentarités des ressources, des compétences et des expériences précieuses. Cependant, il est crucial que cette aide soit alignée sur les objectifs de développement local et national que la RDC se doit de définir au préalable, évitant ainsi les erreurs du passé qui ont souvent exacerbé les tensions internes.

En conclusion, bien que la République Démocratique du Congo soit confrontée à un chaos apparent, un avenir ordonné et prospère est envisageable. Cela requiert une vision stratégique reposant sur la bonne compréhension de l’intelligence économique concernant l’importance des richesses de la RDC sur l’échiquier régional et mondial, la mobilisation des ressources humaines et naturelles, ainsi qu’une collaboration et coopération internationale réfléchie. La clé réside dans la capacité à déchiffrer les opportunités cachées derrière le désordre et à agir en conséquence. En unissant leurs forces (l’impératif d’une cohésion nationale), les Congolais et leurs dirigeants peuvent transformer les défis en atouts, ouvrant ainsi la voie à un avenir plus stable et prospère. Quel serait le coût d’opportunité de vouloir tout garder pour tout perdre? Analysons et agissons.

RDC : Quand la maison brûle, quand une partie du pays est en feu et en flammes, on ne fait pas la fête 

Sénateur Prof. Faustin Luanga

24 Janvier | 10 h

Kinshasa RDC

La République Démocratique du Congo est en guerre dans sa partie Est.

Le pays traverse une période de crise profonde, où la souffrance et l'incertitude dominent le quotidien de nombreux citoyens. La guerre à l’Est s’intensifie et avec elle sa cohorte de misères et de souffrances pour la population. Dans un tel contexte, célébrer des événements festifs paraît inapproprié et déconnecté des réalités vécues par ceux qui souffrent. Il est impératif de se rassembler, d'analyser les causes de cette crise et de rechercher des solutions durables. La solidarité devient alors une nécessité incontournable.

Face à la détresse des victimes, il est essentiel de répondre par l'empathie et l'action. Les témoignages des personnes touchées par la violence et les conflits rappellent que chaque larme versée représente une vie brisée. Prenons l'exemple des familles déplacées par les violences armées dans l'est du pays. Ces personnes, souvent privées de leurs dignités et de leurs biens les plus précieux, ont besoin d'un soutien immédiat. Au-delà des efforts diplomatiques et militaires pour mettre fin à la guerre, en se mobilisant pour apporter aide et assistance, la société envoie un message fort : la douleur des uns est la douleur de tous. Loin de détourner le regard, il est crucial d'écouter les cris des sans-voix et de s'engager dans des actions concrètes pour améliorer leur situation.

De plus, la reconstruction d'une nation ne peut se faire sans une réflexion collective sur les causes profondes de la crise actuelle. Nonobstant les convoitises extérieures, l'histoire du pays montre que l'instabilité politique et les conflits armés sont souvent le résultat de tensions socio-économiques non résolues. Les exemples de pays ayant réussi à surmonter des crises similaires, comme l’Afrique du Sud après l’apartheid, illustrent l'importance d'un dialogue inclusif et d'une volonté de réconciliation. Ces pays ont su mettre en place des mécanismes de paix et de justice qui favorisent l'unité. En s'inspirant de ces modèles, la RDC peut également trouver les voies nécessaires pour construire un avenir pacifique et prospère.

Enfin, il est crucial de souligner que la véritable force d'un peuple réside dans sa capacité à se relever face à l'adversité. Les défis actuels ne doivent pas être perçus comme des obstacles insurmontables, mais comme des occasions de renforcer la cohésion nationale. En unissant ses forces, la population peut faire face aux problèmes avec détermination et créativité. Les chants de joie peuvent attendre, mais il est temps d'élever les voix pour la paix, la justice et la réconciliation.

En conclusion, dans les moments de crise, la solidarité et l'engagement collectif deviennent des impératifs. Plutôt que de célébrer, il est essentiel de se concentrer sur le soutien aux victimes et sur la recherche de solutions durables. La RDC a besoin d'unir ses forces pour faire face aux défis actuels et bâtir un futur meilleur. Un appel à l'action est lancé : ensemble, il est possible de transformer la douleur en espoir et de construire un pays où chacun peut vivre en paix et en dignité.

Debout, Congolais !

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RDC - La nuit de longs couteaux?

(Sénateur Prof Faustin Luanga)

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Tous les jours

La chasse aux sorcières semble démarrer. C'est que nous sommes arrivés à un moment crucial de l'affrontement tant différé. Les ombres s'allongent, et les murmures de trahison flottent dans l'air, portés par le souffle glacé d'un vent froid venant de l’Est de la République. Les alliances se fissurent, les masques tombent, et chacun se retrouve face à ses propres démons.

Sous l'ombre d'une nuit troublée, l'histoire se transforme en un tableau tragique où la trahison et la lutte pour le pouvoir s'entremêlent. Les événements de la “Nuit des longs couteaux”, qui se sont déroulés en Allemagne en 1934, illustrent comment la peur et l'ambition peuvent engendrer des conséquences désastreuses. Cette période révèle une vérité universelle : lorsque la loyauté est mise à l'épreuve, les alliances se fragmentent et la violence émerge comme une solution apparente.

Dans les ruelles sombres, des silhouettes se glissent, leurs intentions obscurcies par la peur et la détermination. Dans cette danse macabre, les figures autrefois solidaires se transforment en ennemis jurés, chacun se battant pour sa survie. L'exemple de la Nuit des longs couteaux montre comment des camarades, autrefois unis par une cause ou une idéologie commune, peuvent facilement se retourner les uns contre les autres, leurs regards trahissant la méfiance. Les cris de ceux qui sont tombés résonnent dans l'esprit de ceux qui restent, rappelant que la loyauté peut se transformer en une arme redoutable.

Au cœur de ce chaos, une figure émerge, un leader charismatique dont le discours enflamme les cœurs. Il promet une purge, une renaissance à travers le sang. Ses mots résonnent comme une mélodie sombre, séduisant ceux qui cherchent désespérément un sens à leur lutte. Mais derrière ce charme se cache une ambition dévorante, prête à engloutir tout sur son passage.

Alors que la nuit avance, les esprits s'échauffent et les lignes se dessinent. La question demeure : qui sera le chasseur et qui sera la proie dans cette danse macabre où les anciennes certitudes volent en éclats? Les vérités cachées émergent lentement, et la peur se mue en colère, prête à embraser tout ce qui se mettra en travers de son chemin. Cette guerre à l’Est ou cette lutte des pouvoirs risque d’être fratricide pour la République Démocratique du Congo (#RDC). Debout Congolais, soyons sereins. La nation a besoin de tous ces fils et de toutes ses filles pour se défendre, pour avancer et pour prospérer. Vivement la cohésion nationale. .

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Parlons Économie: La Théorie de la Croissance Endogène et son Application à la République Démocratique du Congo

(Sénateur Prof Faustin Luanga)

Tous les jours

1. Introduction

La République Démocratique du Congo (#RDC) est un pays aux ressources naturelles abondantes, mais qui peine à atteindre une croissance économique durable et inclusive. La théorie de la croissance endogène, qui met l'accent sur les facteurs internes à l'économie tels que le capital humain, la recherche et le développement (R&D), et les politiques publiques, et qui explique mieux le processus de développement des nouveaux pays développés et émergeants, offre des perspectives intéressantes pour comprendre et stimuler le développement économique de la RDC. Dans cette note j’explore les principes de la croissance endogène et leur application dans le contexte congolais sans recours aux équations mathématiques modélisées qui sous-tendent cette théorie.

2. Contexte de la Croissance Endogène

La théorie de la croissance endogène, développée par des économistes tels que Paul Romer et Robert Lucas, se distingue de la théorie de la croissance exogène en postulant que la croissance économique à long terme est principalement déterminée par des facteurs internes à l'économie plutôt que par des influences extérieures. Les éléments clés de cette théorie incluent le capital humain, l'innovation technologique, l'accumulation du capital et les effets de spillover.

3. Capital Humain en RDC

L'éducation et la formation sont cruciales pour le développement du capital humain. En RDC, l'accès à une éducation et au soins sanitaires de qualité reste un défi majeur. Les taux d'alphabétisation sont faibles et les infrastructures éducatives et sanitaires sont insuffisantes. Pour améliorer la situation, il est nécessaire d'investir dans des programmes éducatifs à tous les niveaux, de l'enseignement primaire aux études supérieures. De plus, des initiatives de formation professionnelle peuvent aider à préparer les jeunes au marché du travail. Il est important pour la RDC de continuer d’investir dans l'éducation et la formation professionnelle pour améliorer les compétences de la main-d'œuvre locale. Il est aussi essentiel d’améliorer les services de santé pour assurer une main-d'œuvre saine et productive. Les investissements dans l’éducation et la santé peuvent augmenter la qualité et la productivité du capital humain et stimuler l’innovation.

4. Recherche et Développement (R&D)

L'innovation technologique est un moteur essentiel de la croissance économique endogène. En RDC, le secteur de la R&D est sous-développé. Les investissements dans la recherche scientifique et technologique sont essentiels pour encourager l'innovation locale. La création de centres de recherche et l'encouragement des partenariats entre les universités et les entreprises peuvent stimuler la R&D. Par exemple, des innovations dans l'agriculture peuvent améliorer la productivité et la sécurité alimentaire. Par ailleurs, il est souhaitable que la RDc soutienne les incubateurs et les start-ups pour favoriser l'innovation et la création de nouvelles entreprises. 

5. Accumulation du Capital

Les infrastructures sont un élément clé de l'accumulation du capital. En RDC, les infrastructures de base telles que les routes, les ponts, les ports, les gares et aéroports, les chemins de fer, l'électricité et l'eau potable sont souvent déficientes. 

Des investissements massifs dans ces secteurs sont nécessaires pour diminuer le coût de la logistique du transport et faciliter le développement économique. De plus, l'accès au crédit pour les petites et moyennes entreprises (PME) est essentiel pour encourager l'entrepreneuriat et l'innovation.

6. Effets de Spillover ou de Diffusion

Les effets de spillover se produisent lorsque les connaissances et les innovations se diffusent à travers l'économie. En RDC, les partenariats public-privé peuvent jouer un rôle crucial dans ce processus. Par exemple, des collaborations entre les universités et les industries peuvent permettre le transfert et la transformation des recherches académiques en applications concrètes et pratiques . De plus, les politiques gouvernementales devraient encourager ces partenariats et faciliter la diffusion des innovations.

7. Rendements Croissants

Contrairement à la théorie de la croissance exogène qui suppose des rendements décroissants, la croissance endogène postule que certains investissements, comme dans l'éducation, la santé et la technologie, peuvent générer des effets multiplicateurs importants et avoir des rendements croissants. En RDC, cela signifie que plus les investissements dans ces secteurs augmentent, plus les bénéfices économiques peuvent être élevés. Il est donc crucial de prioriser ces investissements stratégiques pour stimuler la croissance économique.

8. Politiques Publiques et Gouvernance

Les politiques publiques jouent un rôle central dans la théorie de la croissance endogène. En RDC, améliorer la gouvernance et lutter contre la corruption sont des étapes essentielles pour créer un environnement propice à la croissance économique. Les réformes politiques et les régulations doivent viser à renforcer la transparence, l'efficacité administrative et la justice économique. De plus, des politiques favorables à l'innovation et à l'entrepreneuriat peuvent encourager le développement économique.

9. Conclusion

Les politiques publiques sont fondamentales pour soutenir la croissance endogène. En RDC, améliorer la gouvernance et lutter contre la corruption sont des étapes essentielles pour créer un environnement propice à la croissance économique. Les réformes politiques doivent viser à renforcer la transparence, l'efficacité administrative et l'équité économique. La théorie de la croissance endogène offre des outils précieux pour comprendre et stimuler la croissance économique en République Démocratique du Congo. En mettant l'accent sur le capital humain, l'innovation technologique, les infrastructures et les politiques publiques, la RDC peut aspirer à une croissance durable et inclusive. Malgré les nombreux défis, des investissements stratégiques et une volonté politique affirmée peuvent transformer le potentiel du pays en prospérité économique. La mise en œuvre des principes de la croissance endogène, combinée à un engagement fort envers le développement, peuvent ouvrir la voie à un avenir prometteur pour la RDC.

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Et si on s’efforçait de comprendre “Le Cid de Corneille”: Réflexion de Sénateur Prof Faustin Luanga sur le dilemme de “l’amour et l’honneur” face au dilemme de “l'amour et du devoir”.

Pour toutes vos réparations

L'amour et l'honneur sont souvent en conflit dans la vie des individus, créant des dilemmes complexes qui peuvent mener à des choix difficiles. Il en est de même de l’amour et du devoir. Dans “Le Cid”, une pièce de théâtre tragi-comique de Pierre Corneille dont la première représentation eut lieu le 7 janvier 1637 au Théâtre du Marais, l'histoire de Rodrigue et Chimène, deux jeunes amoureux pris dans un tourbillon d'événements tragiques, la question de savoir jusqu'où chacun est prêt à aller pour défendre son honneur tout en préservant son amour devient cruciale (Voir ci-dessous un extrait du résumé tiré de Wikipedias). Ma présente réflexion explore les luttes internes des personnages et comment leurs décisions façonnent leur destin.

Rodrigue, fils de Don Diègue, se trouve confronté à un choix déchirant : venger l'affront fait à son père par le comte de Gormas ou protéger l'amour qu'il éprouve pour Chimène. Cette situation illustre comment l'honneur familial peut influencer les actions individuelles. En effet, Rodrigue, en tuant le père de Chimène, ne fait pas seulement preuve de bravoure, mais il agit également en tant que défenseur de l'honneur paternel. Ce choix tragique met en lumière les tensions entre les attentes sociales et les désirs personnels. Rodrigue est ainsi contraint de sacrifier son bonheur pour respecter les valeurs de son temps. En parallèle, Chimène incarne le dilemme de l'amour et du devoir.

Après la mort de son père, elle se retrouve dans une position difficile : elle aime Rodrigue mais ressent également un profond chagrin et une colère légitime. Son appel au roi pour venger son père démontre la complexité des émotions humaines face aux injustices. Cela soulève une question essentielle : peut-on réellement aimer quelqu'un qui a causé du tort à sa propre famille ? Chimène symbolise le conflit entre les sentiments personnels et les obligations morales qui pèsent sur elle. La tournure des événements prend une nouvelle dimension lorsque le royaume est menacé par une attaque des Maures. Rodrigue, devenu un héros national, a l'opportunité de prouver sa valeur et de gagner le pardon de Chimène. Cela montre que les circonstances peuvent changer les perceptions et les priorités. Le courage et la bravoure de Rodrigue redéfinissent son image, non seulement auprès du roi mais aussi aux yeux de Chimène. Cette transformation pose la question de la rédemption et de la capacité à surmonter les erreurs passées. Finalement, le duel entre Rodrigue et Don Sanche, bien que motivé par l'amour de Chimène, illustre le combat entre honneur et passion. Cette épreuve finale devient un symbole de la lutte des personnages pour trouver un équilibre entre leurs désirs personnels et les attentes sociales. La promesse de Chimène de se marier avec le vainqueur souligne ce dilemme, tout en mettant en lumière l'importance des choix individuels dans la quête du bonheur.

En conclusion, l'histoire de Rodrigue et Chimène met en avant des thèmes universels tels que l'amour, l'honneur et les sacrifices que l'on est prêt à faire pour défendre ses valeurs. Les personnages, pris dans un tourbillon d'émotions et de conflits, illustrent la complexité des choix humains. Leurs destins, façonnés par leurs décisions, rappellent que la véritable force réside dans la capacité à naviguer entre les exigences de l'honneur et les désirs de l'amour. Face à ces dilemmes, il est essentiel de réfléchir aux conséquences de chaque acte, car chaque choix peut changer le cours d'une vie. Pouvons nous ramener tout ça aux choix que nous opérons en #RDC?

RDC : Bonne fête de l’épiphanie 

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Sénateur Prof. Faustin Luanga

06 Janvier | 2025

Kinshasa /RDC

L'épiphanie, célébrée chaque 6 janvier (approximativement le premier dimanche suivant le premier janvier) de chaque année, revêt une signification particulière au-delà de ses racines religieuses. Cette fête évoque la révélation de ce qui était caché, une prise de conscience soudaine de l'essence des choses. Dans le contexte de la République Démocratique du Congo (RDC), cette notion prend tout son sens face aux défis actuels. Il est essentiel de réfléchir à cette célébration non seulement comme un moment de joie pour les chrétien(ne)s, mais aussi comme une occasion d'éveiller les consciences sur la situation du pays.

 

La RDC traverse une période de troubles, de perspectives sombres, marquée par des conflits et des incertitudes. Cependant, l'épiphanie peut servir de catalyseur pour engager une réflexion sur l'avenir du pays. Les événements en cours, notamment l’insécurité, la guerre et les tensions à l'Est, incitent à une prise de conscience collective. Cette période de crise doit être perçue comme une opportunité pour redéfinir les priorités et renforcer l'unité nationale. Par exemple, des initiatives communautaires, où les citoyens se rassemblent pour discuter de solutions pacifiques, montreraient que la solidarité peut triompher des divisions.

De plus, l'épiphanie peut également inspirer une transformation personnelle et collective. Dans des moments d'incertitude, des figures inspirantes émergent pour montrer la voie. Des leaders locaux, des artistes et des activistes travaillent ensemble pour promouvoir la paix et la réconciliation. Ces acteurs sont souvent des exemples de courage et d'intégrité, rappelant à chacun que le changement est possible. L'histoire de la RDC regorge d'exemples de personnes qui, face à l'adversité, ont su faire preuve de résilience et d'innovation.

Au-delà de son sens religieux, l'épiphanie peut également être appliquée à notre vie quotidienne. Il s'agit d'une expérience transformative où nous sommes subitement et profondément conscients de l'essence réelle d'une chose ou d'une situation. Cela peut se produire dans divers domaines de notre existence, que ce soit dans notre relation avec les autres, notre carrière, notre créativité ou notre quête de sens. Pour le cas de la RDC, il peut s’agir d’un bouleversement des équilibres en place ou de la manière dont le pays est gouverné.

Lorsque nous faisons l'expérience d'une épiphanie, cela peut avoir un impact significatif sur notre vie. Cela peut nous aider à remettre en question nos croyances et nos perceptions, à abandonner les illusions et les fausses idées qui nous limitent, et à embrasser une nouvelle perspective plus éclairée. L'épiphanie peut également nous inspirer à prendre des décisions courageuses et à entreprendre des actions qui sont alignées avec notre véritable essence.

En somme, l'épiphanie représente bien plus qu'une simple célébration religieuse. Elle incarne une opportunité de réflexion et de transformation dans un contexte difficile. En réaffirmant la nécessité de l'unité et de la solidarité, il devient possible de surmonter les obstacles qui se dressent. L'avenir de la RDC repose sur la capacité de chacun à se lever et à agir, à l'image des étoiles qui brillent dans l'obscurité. Il est temps de s'engager activement pour un avenir meilleur et de participer à cette quête collective de paix et de prospérité.

RDC: Appel à l’Autonomisation des jeunes pour la création d’emplois 

Sénateur Prof. Faustin Luanga
Mardi, 31.12.2024

Les mots du président Félix Tshisekedi à Tshikapa, affirmant que « les jeunes doivent se débrouiller pour créer de l'emploi, l'État ne peut pas donner de l'emploi à tout le monde », résonnent comme un cri de ralliement à l'autonomie. Toutefois, pris en isolement cette déclaration soulève des interrogations sur la responsabilité de l'État envers sa jeunesse. Plutôt que de simplement encourager les jeunes à se débrouiller, il serait peut-être plus judicieux de parler et d'envisager des actions concrètes pour stimuler l'entrepreneuriat et l'innovation au sein du pays. La création d'emploi constitue un défi colossal, notamment dans une nation où le chômage est endémique et le taux de pauvreté très élevé touchant environ deux tiers de la population du pays. Les jeunes de Tshikapa et de toute la République Démocratique du Congo se trouvent confrontés à des obstacles considérables. Pourtant, ils possèdent un potentiel immense. 

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Des initiatives telles que des programmes de formation adaptés aux besoins du marché et des incitations fiscales pour les start-ups pourraient faire la différence. Par exemple, des pays comme le Kenya ont réussi à dynamiser leur secteur technologique en soutenant les jeunes entrepreneurs par des formations et des financements. Un tel modèle pourrait être une source d'inspiration pour la RDC.

Un autre aspect à considérer est l'importance d'un environnement propice à l'innovation. La mise en place d'infrastructures adéquates, telles que des espaces de coworking ou des incubateurs d'entreprises, pourrait encourager les jeunes à développer leurs idées. Des partenariats avec le secteur privé pourraient également jouer un rôle clé dans cette dynamique. En s'associant à des entreprises, l'État pourrait faciliter l'accès à des ressources et à des réseaux, permettant ainsi aux jeunes de concrétiser leurs projets.

De plus, le discours du président, pris en isolement pourrait être perçu comme un manque de compréhension des réalités des Congolais. Les jeunes aspirent à être entendus et à voir leur gouvernement agir pour améliorer leurs conditions de vie. 

Une approche plus empathique, combinée à des mesures concrètes, pourrait non seulement galvaniser la jeunesse, mais aussi renforcer la confiance dans les institutions. En fournissant un soutien réel aux initiatives locales, comme la finalisation de programme de développement des territoires, l'État montrerait qu'il est à l'écoute des besoins de ses citoyens.

En conclusion, bien que l'appel à l'autonomie soit légitime, il est essentiel que le gouvernement de la République Démocratique du Congo prenne également des mesures concrètes pour soutenir ses jeunes. La création d'un environnement favorable à l'entrepreneuriat, par le biais de formations, d'infrastructures et de partenariats, pourrait transformer cette exhortation en une véritable promesse de changement. La jeunesse mérite une chance d'épanouissement, et seule une action concertée pourra véritablement faire la différence. Salut chez vous et meilleurs vœux. Que 2025 soit mieux que 2024, tel est le progrès…

Réflexion dans l'Action Politique : Un Éclairage sur la République Démocratique du Congo 

Sénateur  Prof. Faustin Luanga
Lundi, 30.12.2025

1. Introduction

La pensée humaine s'apparente souvent à un processus spontané, semblable à la respiration. Dans le cadre de la République Démocratique du Congo (#RDC), ce parallèle prend une dimension particulière. Tandis que la réflexion est souvent considérée comme un acte délibéré, la réalité politique congolaise, marquée par des enjeux complexes et urgents, met en lumière une interaction dynamique entre pensée et action. Ainsi, il est crucial de s’interroger sur la manière dont les acteurs politiques congolais réfléchissent dans l’action et sur l’action, et comment cette réflexion façonne la vie des Congolais.

2. La Pensée Politique en Temps de Crise

La RDC a traversé et continue de traverser une série de crises politiques, économiques et sociales qui exigent des décisions rapides et souvent difficiles. Dans ce contexte, la réflexion dans l’action est indispensable. Les dirigeants doivent non seulement se concentrer sur les problèmes immédiats, comme la sécurité, les embouteillages dans la ville de Kinshasa, ou la gestion des ressources naturelles, mais aussi anticiper les conséquences à long terme de leurs choix. Par exemple, avec l’impératif de la guerre à l’Est du pays et ses néfastes conséquences, les leaders politiques doivent naviguer entre les urgences d’y mettre fin et la nécessité de bâtir une vision durable pour le pays.

3. Réflexion sur l’Action Politique

La réflexion sur l’action politique implique un retour critique sur les décisions prises et leurs impacts sur la société. Dans le cadre de la RDC, cette réflexion est souvent entravée par des facteurs tels que la corruption endémique et l'instabilité. Toutefois, des mouvements sociaux émergent qui encouragent la réflexion sur les actions gouvernementales. Les citoyens, à travers des manifestations ou des plateformes numériques, exigent une transparence et une responsabilité accrues, poussant ainsi les acteurs politiques à réévaluer leurs stratégies.

Le Sénat de la RDC a introduit et consacré une innovation par la création d'une nouvelle Commission permanente dédiée au suivi et à l'évaluation de l'application des lois, résolutions, recommandations, ainsi que des politiques et pratiques publiques. Cette initiative, loin d'être anodine, s'inscrit dans un contexte où la gouvernance et la transparence sont des enjeux cruciaux pour le développement du pays. Une politique nationale en matière de suivi et évaluation est gestation.

4. L'Importance de la Pratique Réflexive

La pratique réflexive s'avère essentielle pour les acteurs politiques en RDC. Cette approche favorise une dynamique d’apprentissage continu, où les leçons tirées de l’expérience sont intégrées dans les décisions futures. Il est crucial que les dirigeants congolais adoptent une posture réflexive, en tenant compte non seulement des résultats de leurs actions, mais aussi des valeurs et des attentes de la population. En ce sens, la formation et l’interpellation des leaders politiques à la réflexion critique peut contribuer à une gouvernance plus éclairée et responsable. Malheureusement les acteurs politiques semblent souvent tourner en rond comme si l’expérience de passés lointain et récent leur était complètement étrangère. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la population a l’impression permanente de vivre dans un éternel recommencement.

5. Conclusion

La pensée et l'action en politique ne se déroulent pas en silos, mais interagissent de manière complexe, surtout dans des contextes comme celui de la RDC. La réflexion, qu'elle soit dans l'action ou sur l'action, joue un rôle crucial dans la gestion des défis contemporains du pays. En encourageant une culture de réflexion parmi les acteurs politiques, il est possible de favoriser une gouvernance qui répond aux véritables besoins des Congolais. En définitive, penser et agir avec sagesse pourrait bien être la clé pour bâtir un avenir meilleur et plus stable pour la RDC. Alors, à quoi pensent les autorités politiques du pays avant d’agir ou pendant qu’elles sont en train d’agir? #RDC: la plus grande forme de l’action, n’est-elle pas la réflexion? Une belle RDC, un pays plus beau qu’avant, doit être pensé et réfléchi pour sa matérialisation par l’action.

Debout Congolais! Salut chez vous et meilleurs vœux pour l’an 2025.

Noël et Nouvel An en République Démocratique du Congo : Un Temps de Naissance, Renaissance et Réflexion  

Sénateur Prof. Faustin Luanga
Mardi, 24.12.2024

La période des fêtes de fin d'année en République Démocratique du Congo (#RDC) revêt une signification profonde, alliant traditions culturelles, réflexions spirituelles et espoirs de renouveau. Noël, célébration de la naissance, évoque non seulement l'arrivée du Christ pour des millions de chrétien(ne)s mais aussi celle de nouveaux commencements et de promesses de paix. Dans un pays souvent confronté à des défis socio-économiques et politiques, cette fête représente une occasion de rassemblement familial, de partage de repas copieux, et de réaffirmation des valeurs de solidarité et d'amour.

Le Nouvel An, de son côté, symbolise quelque chose de nouveau - une renaissance. C'est un moment propice pour évaluer l'année écoulée et formuler des souhaits pour l'avenir. Pour de nombreux Congolais, cette période est empreinte d'une profonde réflexion sur la situation du pays et les aspirations d'un peuple en quête de changements significatifs. Les célébrations, bien que festives, portent un regard tourné vers les défis à surmonter.

Dans un contexte où les mouvements sociaux et politiques prennent de l'ampleur, les festivités de cette fin d'année peuvent également être perçues comme une révolution silencieuse. D’un côté, les voix s'élèvent pour revendiquer justice, réformes et transparence; les jeunes, en particulier, se mobilisent à travers des initiatives locales et des mouvements de solidarité, cherchant à redéfinir leur avenir et celui de leur pays. De l’autre côté, les autorités n’ont elles pas appelé à réfléchir sur la réforme de la constitution du pays?

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Ainsi, Noël et le Nouvel An en RDC ne sont pas seulement des moments de réjouissance, mais aussi des occasions de réflexion et d'engagement pour un avenir meilleur. Alors que les familles se rassemblent autour de la table, une question demeure : comment transformer cet élan de solidarité en actions concrètes pour bâtir une société plus juste et prospère ? Les festivités ne doivent pas occulter les luttes quotidiennes, mais plutôt les nourrir, en intégrant l'esprit de fête à une dynamique de changement.

En cette période festive, n’oublions pas ceux qui sont dans le besoin. Que ce soit par un geste, un mot réconfortant ou une aide concrète, chaque acte de bonté compte et participe à éclairer le chemin de ceux qui traversent des moments difficiles. Ainsi, nous nous rappelons que notre véritable richesse réside dans notre capacité à partager et à aimer. Alors que nous nous dirigeons vers le Nouvel An, prenons le temps de réfléchir aux leçons apprises au cours des douze derniers mois. Chaque épreuve, chaque joie, chaque rencontre a façonné notre parcours et nous a permis de grandir. Soyons reconnaissants pour ces expériences, car elles enrichissent notre existence et nous préparent à accueillir les défis futurs avec courage et détermination.

Prions pour que cette nouvelle année apporte opportunités, paix et prospérité à chacun d’entre nous. Que notre foi nous guide et que nos actions reflètent les valeurs que nous chérissons. Que la guerre prenne fin et que la paix et la stabilité reviennent à l'Est de la RDC. Ensemble, faisons de 2025 une année marquée par l'amour, la solidarité, la paix et l'espoir, dans nos cœurs, dans nos vies, dans nos familles, dans notre pays, la RDC, et dans le monde entier. En somme, Noël et le Nouvel An en RDC incarnent la dualité d'une nation en quête de paix et de prospérité, oscillant entre la célébration des traditions et l'aspiration à un renouveau radical. Les perspectives qui se dessinent en cette période de l'année sont multiples, et c'est dans cette complexité que réside la richesse de l'expérience congolaise.

Que la paix, la miséricorde et les bénédictions de Dieu soient avec vous et votre famille. Je vous souhaite un joyeux Noël et une merveilleuse célébration du Nouvel An.

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Le Potentiel Touristique de la République Démocratique du Congo : entre Promesses et Défis 

Sénateur Prof . Faustin Luanga
Vendredi, 29.11.2024

1. Introduction

La République Démocratique du Congo (RDC), avec sa richesse naturelle et culturelle, possède un potentiel touristique exceptionnel qui mérite d'être exploré et valorisé. Classée parmi les pays à méga biodiversité, la RDC abrite une variété d'écosystèmes, de faune et de flore qui attirent l'attention des passionnés de nature et des chercheurs. Toutefois, malgré cette richesse inestimable, le secteur touristique congolais souffre encore de nombreuses entraves à son plein développement. Dans cette note je me propose d'examiner les atouts indéniables de la RDC en matière de tourisme ainsi que les défis auxquels elle fait face, tout en suggérant des stratégies pour transformer ce potentiel en une réalité tangible.

Chutes de Zongo

2. La richesse naturelle et culturelle de la RDC

La diversité biologique de la RDC est frappante : le pays abrite 480 espèces de mammifères, 565 espèces d'oiseaux, 350 espèces de reptiles, 220 espèces de batraciens, plus de 10 000 angiospermes, et une multitude d'autres espèces animales et végétales.

Environ 70 % de son territoire est couvert de forêts, offrant ainsi un habitat riche pour de nombreuses espèces uniques, telles que le gorille des montagnes et l'okapi. Ces caractéristiques font de la RDC une destination privilégiée pour l'écotourisme, mais aussi pour d'autres formes de tourisme, telles que le tourisme culturel, avec plus de 400 groupes ethniques aux traditions variées.

Les parcs nationaux tels que le Parc National Virunga et le Parc National de la Salonga sont des trésors à explorer, et le gouvernement a récemment identifié 1142 sites touristiques intégrant la biodiversité, des réserves et parcs d’exception, son relief, sa variété climatique, sa diversité ethnique et son rayonnement culturel.

Cependant, ces atouts ne suffisent pas à eux seuls à attirer les visiteurs en raison des défis structurels et politiques qui freinent le développement du secteur.

2. La richesse naturelle et culturelle de la RDC

La diversité biologique de la RDC est frappante : le pays abrite 480 espèces de mammifères, 565 espèces d'oiseaux, 350 espèces de reptiles, 220 espèces de batraciens, plus de 10 000 angiospermes, et une multitude d'autres espèces animales et végétales.

Environ 70 % de son territoire est couvert de forêts, offrant ainsi un habitat riche pour de nombreuses espèces uniques, telles que le gorille des montagnes et l'okapi. Ces caractéristiques font de la RDC une destination privilégiée pour l'écotourisme, mais aussi pour d'autres formes de tourisme, telles que le tourisme culturel, avec plus de 400 groupes ethniques aux traditions variées.

Volcan de Nyiragongo

Les parcs nationaux tels que le Parc National Virunga et le Parc National de la Salonga sont des trésors à explorer, et le gouvernement a récemment identifié 1142 sites touristiques intégrant la biodiversité, des réserves et parcs d’exception, son relief, sa variété climatique, sa diversité ethnique et son rayonnement culturel.

Cependant, ces atouts ne suffisent pas à eux seuls à attirer les visiteurs en raison des défis structurels et politiques qui freinent le développement du secteur.

3. Les défis du secteur touristique

Mais, malgré ses immenses potentialités le secteur du tourisme, qui a certes souffert des conflits armés que connaît le pays dans sa partie Est, considérée comme fleuron du tourisme congolais, peine à prendre de l'envol.

L'industrie touristique, dominée par l'hôtellerie et la restauration, contribue très peu aux richesses nationales. Sa part dans la production intérieure brute (PIB) et aux recettes de l'Etat demeure négligeable. En comparaison internationale, le tourisme génère et rapporte chaque année plus de 200 milliards de dollars américains au Trésor des États Unis, plus de 100 milliards d'Euro à la France, plus de 25 milliards de dollars américains à la Thaïlande et plus deux milliards à l'Egypte et au Kenya pour ne citer que ces pays là.

L'industrie touristique en RDC est peu développée, alors qu'elle est florissante dans les pays voisins de la région, notamment le Kenya, la Tanzanie, l'Ouganda, et même le Rwanda dont l'entrée sur le marché touristique est récente. Le nombre de visiteurs est très faible et semble être composé essentiellement de voyageurs d'affaires régionaux, des travailleurs humanitaires internationaux et des ONG. Les attractions touristiques sont nombreuses mais non aménagées pour la plupart.

Les conflits armés, principalement dans l'Est du pays, ont largement contribué à dissuader les voyageurs internationaux. De plus, les conditions d'entrée, telles que le coût élevé des visas et des billets d'avion, constituent des obstacles significatifs.

Le manque d'infrastructures adéquates, notamment en matière de transport et d'hébergement, rend l'accès aux sites touristiques difficile. Les hôtels et lodges sont souvent insuffisants pour répondre aux besoins des touristes, limitant ainsi le flux d'arrivées. En outre, le secteur souffre d'un manque de promotion et d'une image souvent perçue comme peu accueillante, ce qui retarde encore davantage son développement.

4. Stratégies pour le développement touristique

Pour capitaliser sur son potentiel, la RDC doit mettre en place des stratégies ciblées. D'abord, il est crucial d'améliorer les infrastructures de transport et d'hébergement. Cela implique non seulement la construction de routes et d'aéroports, mais aussi la création d'établissements hôteliers adaptés aux différents segments de marché. Une attention particulière doit également être portée à la formation des acteurs locaux, afin de leur permettre de valoriser leur culture et de participer activement à l'accueil des touristes.

Ensuite, une stratégie de marketing touristique efficace est nécessaire. Cela peut passer par la création d'une marque nationale forte et l'utilisation des réseaux sociaux pour promouvoir les richesses naturelles et culturelles du pays. La simplification des procédures de visa et la mise en place d'incitations fiscales pour les investisseurs pourraient également encourager le développement du secteur.

Par ailleurs, la préservation de l'environnement et la durabilité doivent être des priorités. La mise en œuvre de pratiques de tourisme responsable et l'encouragement de l'écotourisme contribueront à la protection des écosystèmes tout en sensibilisant les visiteurs à l'importance de la conservation.

Le tourisme souffre de certains handicaps qui pénalisent grandement son développement en RDC. Outre le contexte géopolitique de ces dernières années qui n’a pas favorisé l’éclosion tant attendue des activités touristiques, il y a lieu de noter que les conditions très difficiles et le coût très élevé d'obtention de visa d'entrées en RDC constituent entre autres, des véritables freins à l'émergence du tourisme. Le visa d'entrée en RDC est l'un de plus cher au monde. Il en est de même des billets d'avions ou de navires maritimes pour les destinations de la RDC qui sont très chers car fortement frappés par de multiples taxes et prélèvements.

Enfin, le tourisme demeure encore perçu comme "expérimental" dans la mesure où il est très peu développé et encadré, et les mesures du gouvernement sont de fois contradictoire comme l'atteste les régulations très restrictives et couteuses en matière de visa d'entrées, et de taxations de billets d'avions ainsi que de billetteries de sites touristiques. Par ailleurs, le tourisme, un secteur d'exportation par essence, ne bénéficie pas des mesures promotionnelles classiques reconnues au secteur d'exportation, tels; le non paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA au taux zéro ou remboursable). Tout ceci n'est pas de nature à encourager la consommation touristique ou d'attirer des investisseurs dans le secteur. Il y a lieu de repenser la tarification et la taxation dans ce secteur pour impulser son émergence.

5. Conclusion

Le secteur touristique de la République Démocratique du Congo présente un potentiel prometteur qui pourrait non seulement stimuler l'économie nationale, mais aussi préserver sa biodiversité et valoriser son patrimoine culturel. Toutefois, pour réaliser cette promesse, un engagement soutenu de la part des autorités, des acteurs privés et des communautés locales est indispensable. Les défis sont nombreux, mais avec des stratégies adaptées et une vision claire, la RDC a toutes les cartes en main pour devenir une destination incontournable sur la scène touristique mondiale. La semaine touristique à Kinshasa organisée par le Ministre Didier M’pambia, dont nous félicitons l’initiative, pourrait être un tournant décisif pour amorcer ce processus et mobiliser les ressources nécessaires à cet effet. Debout congolais ! Mobilisons-nous pour le développement touristique du pays.

RDC : La pauvreté ne peut être partagée, mais la richesse peut l'être 

Sénateur Prof . Faustin Luanga
Mardi, 26.11.2024

1.- Introduction

La République Démocratique du Congo (RDC), riche en ressources naturelles, se trouve paradoxalement confrontée à une pauvreté persistante qui touche une grande partie de sa population. Ce contraste soulève une question cruciale : comment une nation dotée d'une telle abondance peut-elle connaître une telle privation ? La réponse réside dans la création, la gestion et la redistribution des richesses. La pauvreté, contrairement à la richesse, est un fardeau qui ne peut être partagé ; elle se vit de manière individuelle et collective, mais ne peut être diluée. En revanche, la richesse, si elle est générée et redistribuée équitablement, peut devenir un levier puissant pour atténuer la pauvreté. Dans cette note, j’explore l'utilisation des ressources financières en RDC, j’identifie les priorités légitimes à considérer et je plaide pour un changement de paradigme qui permettrait d'atténuer la pauvreté en redistribuant équitablement la richesse.

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2.- L'utilisation des ressources financières en RDC

La RDC possède d'immenses ressources naturelles, allant des minerais précieux et stratégiques comme l'or, le diamant, le cuivre, le coltan, le cobalt, etc., à l’eau, aux vastes forêts et terres arables. Malgré cette richesse, la majorité de la population vit dans une extrême pauvreté. L'une des raisons de cette disparité réside dans la mauvaise gestion des ressources financières générées. Les revenus tirés des exportations minérales, par exemple, ne sont souvent pas réinvestis dans le développement des infrastructures, l'éducation ou la santé. 

Au lieu de cela, une part significative de ces fonds est siphonnée par la corruption, les détournements de fonds et les conflits d'intérêts. Les multinationales, souvent en collusion avec les élites locales, profitent de cette situation, laissant les communautés environnantes dans la pauvreté.

En outre, des faiblesses au niveau de transparence dans la gestion budgétaire et financière empêchent une véritable reddition de comptes. Les gouvernements successifs ont souvent privilégié des intérêts personnels ou partisans au détriment du bien-être collectif. Ce constat met en lumière la nécessité d'une réforme structurelle dans la gestion des ressources publiques. Ainsi, il est essentiel de réévaluer l'utilisation de ces ressources pour garantir qu'elles bénéficient réellement à l'ensemble de la population.

3.- Les priorités authentiques et légitimes

Pour combattre la pauvreté en RDC, il est impératif d'établir des priorités qui répondent aux besoins fondamentaux de la population. L'éducation, par exemple, doit être une priorité absolue. En investissant dans l'éducation (dans l’Homme), on offre aux jeunes les outils nécessaires pour sortir de la pauvreté et participer activement au développement du pays. De même, l'accès à la santé doit être amélioré, car une population en bonne santé est plus productive et capable de contribuer au développement économique.

En outre, le développement des infrastructures est crucial. Des routes, des rails, des ports, des aéroports, des écoles, des hôpitaux et des tribunaux adéquats sont nécessaires pour faciliter l'accès aux services essentiels. La création d'emplois à travers le soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) peut également jouer un rôle central dans la lutte contre la pauvreté, en offrant aux individus une source de revenus durable.

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De surcroît, l'agriculture, capable de pourvoir aux emplois massifs, devrait être soutenue en tant que pilier de l'économie. En investissant dans l'agriculture, la RDC peut non seulement assurer sa sécurité alimentaire, mais également créer des emplois et générer des revenus pour les familles. Enfin, la transparence et la bonne gouvernance doivent être promues pour bien gérer les ressources du pays, et restaurer la confiance des citoyens dans leurs institutions.

4.- Un changement de paradigme

La RDC se doit d'adopter un nouveau paradigme de développement, basé sur une gestion transparente et équitable des ressources. Cela implique la mise en place de structures de gouvernance qui favorisent la responsabilité, la redevabilité, l’évaluation, le contrôle, la sanction et la participation citoyenne. La société civile, les communautés locales et les organisations non gouvernementales doivent être consultées et si possible impliquées dans le processus de décision pour garantir que les priorités reflètent les besoins réels de la population.

De plus, la sensibilisation à l'importance d'une redistribution équitable des richesses doit être renforcée. Les citoyens doivent comprendre que la richesse générée par les ressources naturelles peut et doit être utilisée pour améliorer leurs conditions de vie. Cela nécessite une volonté politique forte et un engagement à long terme pour transformer la réalité économique de la RDC.

Il est nécessaire d'agir. Lors de cette session budgétaire au Sénat, il est essentiel d'examiner attentivement le projet de budget présenté par le gouvernement. Les décisions prises aujourd'hui auront un impact durable sur les générations futures. Il est impératif d'allouer les ressources de manière stratégique, en tenant compte des priorités mentionnées ci-dessus. Que des crédits alloués soient impérativement décaissés et affectés aux objectifs pré assignés. La population congolaise mérite un avenir où la richesse générée profitera à tous et où la pauvreté deviendra un souvenir du passé.

5.- Conclusion

La RDC a le potentiel de transformer sa richesse naturelle en un levier de développement durable. Cependant, cela nécessite une volonté politique forte, des réformes profondes et un engagement à redistribuer équitablement les ressources financières. La pauvreté ne peut être partagée, mais la richesse, elle, peut l'être. Il est urgent de générer une abondance de richesses et de les redistribuer de manière équitable pour atténuer la pauvreté. L'utilisation actuelle des ressources financières en RDC doit être réévaluée, avec un accent sur l'éducation, la santé, la justice, la promotion de l’agriculture, et le développement des infrastructures. La session budgétaire actuelle est une opportunité unique de réorienter les priorités vers des investissements légitimes et authentiques qui contribueront à l'éradication de la pauvreté et à la prospérité collective. Ce serait la bonne manière d’honorer les six engagements du Chef de l’Etat au peuple congolais qui l’ont élu massivement en décembre 2023.

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Le principe moniste et la souveraineté nationale : Une réflexion sur la République Démocratique du Congo et au-delà 

Sénateur Prof . Faustin Luanga
Dimanche, 24.11.2024

1/8. Introduction

Le principe moniste, qui établit une hiérarchie des normes en plaçant les accords et traités internationaux au-dessus des législations nationales, suscite des débats intenses au sein des États souverains. En République Démocratique du Congo (#RDC), comme dans d'autres régions du monde, cette dynamique soulève des interrogations cruciales concernant la souveraineté nationale. Comment concilier l'engagement d'un pays envers la communauté internationale avec le besoin de préserver son indépendance législative et politique ? Dans cette note, je me propose d'explorer ces questions en examinant le principe moniste, ses implications pour la souveraineté nationale en RDC et les enjeux globaux qui en découlent.

2/8. Le principe moniste : définition et implications

Le principe moniste repose sur l'idée que le droit international et le droit national forment un tout intégré. Les traités et accords internationaux, une fois ratifiés, ont force obligatoire au même titre que les lois internes. Cela signifie que, dans les cas de conflits, les normes internationales doivent prévaloir. En théorie, ce principe vise à assurer une cohérence dans le respect des droits humains, de l'environnement et d'autres normes globales. Cependant, cette hiérarchie des normes pose un défi pour les États, notamment en matière de souveraineté.

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3/8. La situation en République Démocratique du Congo

La Constitution de la RDC contient des dispositions qui déterminent son rang normatif. Il s’agit principalement des articles 215, 216 et 217 de la Constitution. L'article 215 confirme le caractère moniste du droit congolais. Cet article 215 met en exergue l’autorité supérieure des traités sur les lois tandis que l’article 217 conditionne la ratification des traités internationaux à leur conformité à la Constitution. Quant à l’article 216, il prévoit un contrôle préventif de la constitutionnalité qui porte sur tous les traités ou accords internationaux, c'est-à-dire aussi bien sur ceux qui sont soumis à l'approbation parlementaire avant leur ratification.

En RDC, la question de la souveraineté nationale est particulièrement sensible. Le pays, riche en ressources naturelles, a souvent été confronté à des interventions étrangères, tant militaires, politiques qu'économiques. L'application du principe moniste pourrait signifier que des décisions prises à l'échelle internationale, comme celles concernant l'exploitation des ressources ou les droits des peuples autochtones, aient un impact direct sur les lois congolaises. Ainsi, la RDC se retrouve à naviguer entre ses engagements internationaux et la nécessité de protéger ses intérêts nationaux.

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4/8. Les enjeux globaux

Au-delà de la RDC, d'autres régions du monde partagent des préoccupations similaires. Les États en développement, souvent soumis à des pressions extérieures pour adopter des législations conformes aux normes internationales, craignent une dilution de leur souveraineté. Par ailleurs, la montée du nationalisme dans divers pays remet en question l'adhésion à des traités internationaux, illustrant une tension entre les impératifs globaux et les aspirations locales. La question se pose alors : jusqu'où un État peut-il se conformer à des normes extérieures sans compromettre son autonomie ?

5/8. Vers un équilibre entre souveraineté et coopération internationale

Pour la RDC, il est impératif d'envisager des mécanismes qui permettent de concilier les exigences du droit international avec les besoins spécifiques du pays. Cela nécessite une approche proactive, où la RDC pourrait jouer un rôle actif dans la formulation des normes internationales, afin de s'assurer que celles-ci tiennent compte des réalités locales. Pour cela le pays doit se doter d’une législation et de structures sur la normalisation qui n’existent pas en RDC. Je prépare un projet de loi dans ce sens au Sénat.

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6/8. Renforcement des capacités nationales

Un autre aspect essentiel est le renforcement des capacités institutionnelles et juridiques au sein de la RDC. En investissant dans la formation des juristes et en améliorant le système judiciaire, le pays peut mieux intégrer les normes internationales dans son cadre législatif sans sacrifier son autonomie. Cela passe également par la sensibilisation des acteurs politiques et de la société civile sur les enjeux liés au droit international et à la souveraineté nationale.

7/8. La voix des citoyens et des acteurs locaux

Enfin, il est crucial d'inclure la voix des citoyens et des acteurs locaux dans le débat sur le principe moniste et la souveraineté. 

Les populations congolaises, souvent les premières affectées par les décisions prises à l'échelle internationale, doivent avoir l'opportunité de participer activement aux discussions sur les traités et accords qui les concernent. Une approche participative permettra non seulement de renforcer la légitimité des décisions, mais aussi de garantir que les intérêts locaux soient pris en compte.

8/8. Conclusion

Le principe moniste, en plaçant les accords et traités internationaux au sommet de la hiérarchie des normes, offre une vision intégrée du droit qui favorise la coopération entre les États.

Le principe moniste représente un couteau à double tranchant pour la RDC. S'il offre des opportunités de coopération et de développement à l'échelle internationale, il pose également des défis significatifs pour la souveraineté nationale. À l'aube d'une nouvelle ère de relations internationales marquées par l'interconnexion et l'interdépendance, il est crucial que la RDC et d'autres États en développement trouvent des solutions innovantes pour naviguer ces tensions. Cela nécessitera une vision stratégique, un engagement sincère envers les droits fondamentaux et un équilibre délicat entre l'adhésion aux normes internationales et la préservation de l'intégrité nationale. La route à suivre est complexe, mais elle est essentielle pour garantir un avenir où la souveraineté et la coopération peuvent coexister en harmonie.

Relations entre les États-Unis d’Amérique (USA) et la République Démocratique du Congo (RDC): Trump et la Guerre à l'Est 

Sénateur Prof . Faustin Luanga
Mercredi, 13.11.2024

1. Introduction

L'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis en 2024 pourrait marquer un tournant décisif dans la politique étrangère américaine, notamment en ce qui concerne l'Afrique et la République Démocratique du Congo (RDC). La RDC, riche en ressources naturelles et occupant une position stratégique sur l'échiquier géopolitique mondial, suscite un intérêt croissant. Alors que Trump entame son second mandat, il se voit confronté à la crise persistante à l'est de la RDC, une région en proie à des conflits armés et à des tensions ethniques. Dans cette note je me propose d'examiner comment Trump pourrait influencer les relations entre les États-Unis et la RDC, tout en considérant les enjeux de sécurité, économiques et environnementaux.

2. La dynamique des relations États-Unis-RDC

L'intérêt stratégique des États-Unis pour la RDC s'accroît, non seulement en raison de ses ressources naturelles, mais aussi en tant que carrefour dans la lutte pour l'influence mondiale, particulièrement face à l'essor de la Chine. Détenant plus de 70 % des réserves mondiales de cobalt, la RDC joue un rôle essentiel dans la chaîne d'approvisionnement des technologies avancées et des énergies renouvelables. Il est donc crucial pour l'administration Trump de renforcer les relations bilatérales afin d'assurer un accès sécurisé à ces ressources stratégiques. Trump pourrait adopter une approche pragmatique, visant à établir des partenariats avec le gouvernement congolais pour faciliter l'accès des entreprises américaines aux ressources minérales. Cet engagement pourrait également se traduire par un soutien accru à des initiatives destinées à améliorer la gouvernance et à promouvoir des normes éthiques dans l'exploitation minière. La lutte contre la corruption et la promotion de la transparence seront des éléments déterminants pour garantir que les retombées économiques profitent réellement au peuple congolais.

3. La guerre à l'est de la RDC : un défi incontournable La situation à l'est de la RDC demeure alarmante, avec des conflits armés opposant divers groupes rebelles aux forces gouvernementales. Cette instabilité met en péril la vie des populations locales et constitue un frein majeur à l'investissement étranger. Trump, avec son orientation sécuritaire, pourrait envisager de jouer un rôle de médiateur dans ces conflits, en collaborant avec des acteurs régionaux et internationaux pour promouvoir la paix et la stabilité. Un soutien renforcé aux forces de sécurité congolaises pourrait également faire partie de la stratégie américaine, visant à accroître la capacité du gouvernement à gérer les crises internes. Cette approche pourrait contribuer à instaurer un environnement plus sûr pour les investissements tout en répondant aux préoccupations humanitaires.

4. Rivalité avec la Chine : un élément déterminant La compétition avec la Chine constitue un autre élément central dans les relations entre les États-Unis et la RDC. La présence chinoise dans le secteur minier congolais est déjà notable, avec un contrôle significatif des opérations de cobalt. Trump pourrait être incité à diversifier les sources d'approvisionnement en minéraux stratégiques en soutenant les entreprises américaines souhaitant s'implanter en RDC. Dans cette optique, il pourrait également chercher à établir des alliances avec d'autres pays producteurs de ressources, afin de réduire la dépendance envers la Chine. Une telle dynamique pourrait également s'accompagner d'une pression pour que la RDC adopte des normes environnementales plus strictes, alignant ainsi les intérêts économiques américains avec des pratiques durables. Cela pourrait soutenir les efforts de développement durable dans le pays, tout en répondant aux préoccupations croissantes concernant l'impact environnemental de l'exploitation minière. 

La RDC doit envisager des stratégies pour tirer parti de l'élection de Trump, surtout en tenant compte du soutien traditionnel des États-Unis envers le Rwanda de Paul Kagame dans la région. Interroger cette dynamique est le premier pas vers une réponse efficace. Gouverner, c'est anticiper…

 5. Conclusion

Les relations entre les États-Unis et la RDC sous l'administration Trump pourraient se caractériser par une approche pragmatique et axée sur la sécurité des ressources. En tenant compte des dynamiques géopolitiques actuelles, notamment la rivalité avec la Chine, et en s'attaquant aux causes profondes des conflits à l'Est, les États-Unis pourraient non seulement renforcer leurs liens avec la RDC, mais aussi contribuer à la stabilité et à la prospérité de la région. Pour capitaliser sur cette opportunité, la RDC devra naviguer habilement dans ses relations avec Washington, tout en tenant compte de la position stratégique du Rwanda, souvent perçu comme un allié privilégié des États-Unis en Afrique.

Analyse, Défis et Perspectives de la Loi de Finances pour l’Exercice 2025 en République Démocratique du Congo 

Sénateur Prof . Faustin Luanga
Samedi, 02.11.2024

1/13. Introduction

​La loi de finances pour l’exercice 2025, présentée par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka le 31 octobre 2024 à l’Assemblée Nationale, marque un tournant significatif dans la gestion économique de la République Démocratique du Congo (#RDC). En s'inscrivant dans une démarche ambitieuse d'amélioration et d'investissement, cette loi vise à répondre aux besoins pressants de développement du pays tout en intégrant des enjeux de sécurité, d’agriculture, et d’infrastructures. Je me propose d'analyser les points saillants de cette loi, d’identifier les défis qu’elle pourrait rencontrer, et d’explorer les perspectives qu’elle offre pour l’avenir de la RDC. Bien sûr des questions et préoccupations délicates seront relevées au sein du Sénat.​

 

2/13. Augmentation des Crédits d’Investissement

​L’augmentation des crédits d’investissement de 18,2 % par rapport à 2024 est l’un des aspects les plus marquants de cette loi. Avec une part du budget général passant de 15,1 % à 48,4 %, la priorité accordée aux infrastructures et au développement économique est évidente. Cette initiative vise à moderniser le paysage économique du pays, mais elle nécessite une mise en œuvre efficace pour éviter tout gaspillage de ressources.

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3/13. Renforcement du Secteur de la Sécurité

L’augmentation du budget de la sécurité de 25,2 % témoigne d'une volonté de consolider les forces armées et de sécurité dans un contexte national où la paix et la stabilité sont souvent menacées. Ce soutien financier est crucial mais doit être accompagné d’une transparence et d’une responsabilité dans l’utilisation des fonds pour éviter les abus et les détournements.​​​

4/13. Soutien à l’Agriculture, à la Pêche et à l’Élevage

Avec une augmentation de 16,4 % des crédits pour l’agriculture, la pêche et l’élevage, le gouvernement met l’accent sur la sécurité alimentaire et le développement rural. Cela pourrait contribuer à réduire la pauvreté, mais il est essentiel de garantir que ces fonds atteignent les agriculteurs et les communautés rurales de manière équitable.

Élections au 
Botswana : Masisi admet sa défaite. Enjeu et perspectives
  

Sénateur Prof. Faustin Luanga Mukela
Vendredi, 01.11.2024

Les récentes élections au Botswana ont marqué un tournant historique pour la démocratie dans le pays. Mokgweetsi Masisi, l'ancien président, a reconnu sa défaite face à Duma Boko, leader de l'Umbrella for Democratic Change (UDC). Cette élection, qui a mis fin à 58 ans de domination du Parti démocratique du Botswana (BDP), soulève des enjeux cruciaux pour l'avenir politique du pays. À travers cette analyse, nous explorerons les implications de cette défaite pour Masisi, les attentes placées sur le nouveau gouvernement et les perspectives d’avenir pour le Botswana.

La défaite de Masisi n’est pas simplement le résultat d’un scrutin électoral, mais aussi le reflet d'un mécontentement croissant parmi la population. Au cours de son mandat, le président sortant a été critiqué pour sa gestion économique et sa réticence à introduire des réformes significatives. 

Sénateur Faustin Luanga & Mokgweetsi Masisi l'ancien Président de Botswana

L’émergence de la coalition d'opposition, dirigée par Duma Boko, a été alimentée par des promesses de changement et d'innovation. La victoire du UDC représente un désir de transformation au sein de la société botswanaise, qui aspire à une gouvernance plus inclusive et transparente.

Dans son discours de concession, Masisi a exemplifié un comportement démocratique en félicitant son adversaire et en promettant une transition pacifique. Ce geste souligne l’importance de l’unité nationale, particulièrement dans un contexte où les tensions politiques pourraient facilement s’intensifier. Les mots de Masisi résonnent comme un appel à la collaboration, ce qui est essentiel pour assurer la stabilité du pays durant cette période de transition.

Les attentes envers le nouveau gouvernement de Duma Boko sont élevées. Les citoyens espèrent des changements tangibles, notamment en matière de création d’emplois, de diversification économique et de transparence dans la gouvernance. 

Botswana : la Capitale Gaborone

La République Démocratique du Congo (RDC) et la Mal Gouvernance : Un Enjeu Majeur 
 

Sénateur Prof. Faustin Luanga Mukela

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1. Introduction

La RDC, riche en ressources naturelles, est paradoxalement confrontée à des défis majeurs en matière de gouvernance qui entravent son développement. La récente décision du Fonds Mondial de suspendre les décaissements de financements au ministère de la Santé à cause de 5’121’736 USD de dépenses non éligibles met en lumière les problèmes de gestion financière qui gangrènent le pays. Ce contexte soulève des questions cruciales sur les raisons de cette mal gouvernance, les conséquences sur la population, et les efforts nécessaires pour remédier à cette situation.

2. Les Causes de la Mal Gouvernance en RDC

La mal gouvernance en RDC est un phénomène complexe, enraciné dans des décennies d’instabilité politique, de dictatures et de corruption systématique. Les gestionnaires publics, souvent absents dans leur responsabilité, semblent prendre à la légère les règles de la gestion financière. 

Cette situation est le résultat d'une culture d'impunité où les dépassements de budget, les détournements et mauvaises allocations des fonds sont monnaie courante. L'Inspection Générale des Finances (IGF) s'efforce de faire respecter les normes de gestion, mais elle se heurte à un système profondément ancré dans des pratiques douteuses et mafieuses. Les gestionnaires se trouvent souvent dans une position où ils privilégient leurs intérêts personnels au détriment de l'intérêt public. Ce comportement néfaste érode la confiance de la population ainsi que des partenaires internationaux et compromet les financements nécessaires à des programmes vitaux, tels que la lutte contre le paludisme et la tuberculose.

3. Les Conséquences de la Mal Gouvernance

Les conséquences de cette mal gouvernance sont dramatiques. La suspension des décaissements a des impacts directs sur les activités de santé publique, mettant en péril des millions de vies. Par exemple, le report des campagnes de distribution de moustiquaires et d'autres initiatives de santé préventive expose la population à des risques accrus de maladies. En outre, le non-paiement des salaires du personnel de santé compromet la motivation et le moral de ceux qui œuvrent sur le terrain. Cela crée un cercle vicieux où la mauvaise gestion entraîne une détérioration des services, augmentant ainsi la vulnérabilité des populations.

Qu'y a-t-il dans la déclaration de Kazan du sommet BRICS - Octobre 2024 ? 

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Sénateur Prof. Faustin Luanga Mukela

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1. Introduction

Lors du sommet des BRICS à Kazan, capitale du Tatarstan en Russie, les délégués ont approuvé et adopté, sous l’égide du Président russe Vladimir Poutine, un document renommé « Déclaration de Kazan ». Les autorités russes se sont engagées à le soumettre aux Nations Unies. Ce texte, qui s'étend sur 43 pages et comprend 134 points, est le fruit d'une concertation approfondie réalisée durant les semaines, voire les mois, précédant le Sommet.

Cette déclaration finale se veut riche en perspectives et en propositions, avec pour objectif la réforme des institutions mondiales et le renforcement de la coopération entre les membres. À travers cette déclaration, le BRICS, qui regroupe notamment le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, 

s'affirme dans une dynamique de changement, tout en s'opposant fermement aux pratiques jugées injustes à l’échelle mondiale. Dans cette note, j’analyse les principaux axes de cette déclaration, en mettant en lumière ses enjeux et ses implications.

2. Besoin de réforme des institutions mondiales

La Déclaration de Kazan met en exergue l’urgence de réformer les institutions du système financier international, notamment celles établies par l'accord de Bretton Woods, telles que la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI). Les membres du BRICS réclament une représentation plus équitable des pays en développement, y compris au sein de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et d'autres instances. Cette demande de réforme s'accompagne d'une opposition claire aux mesures unilatérales et protectionnistes, souvent justifiées par des raisons environnementales ou sécuritaires. En critiquant les mécanismes d'ajustement des émissions de carbone et les taxes environnementales, le BRICS défend l'idée que la transition écologique ne doit pas se faire au détriment des nations les plus vulnérables.

De plus, la déclaration appelle à une refonte complète des Nations Unies, en mettant un accent particulier sur le Conseil de sécurité, afin de le rendre plus représentatif des réalités géopolitiques contemporaines. Cette revendication s'inscrit dans une volonté de renforcer le multilatéralisme et de rétablir un équilibre dans les relations internationales.

RDC, une seule pluie et la capitale Kinshasa est sous les eaux : un appel à l'action face à l'imprévisibilité climatique 

Sénateur Prof. Faustin Luanga Mukela

1. Introduction

Kinshasa, la vibrante capitale de la République Démocratique du Congo, se dresse fièrement sur les rives du fleuve Congo. Cependant, cette cité dynamique est souvent mise à l'épreuve par des phénomènes climatiques extrêmes, en particulier les fortes pluies qui transforment ses rues en véritables torrents. Lorsqu'elles surviennent, ces inondations ne se contentent pas de perturber la vie quotidienne ; elles mettent en lumière les failles dans la planification urbaine et la gestion des ressources par les autorités. En effet, gouverner une ville comme Kinshasa requiert une vision anticipative et une résilience face aux défis environnementaux. Malheureusement, la réalité d'aujourd'hui révèle une vulnérabilité inquiétante face aux caprices de la nature, une situation qui soulève des questions tant sur le plan politique que social.

RDC : Une vie qui persiste au milieu de l'anormalité 

Sénateur Prof. Faustin Luanga

Introduction

La République Démocratique du Congo (RDC), vaste pays au cœur de l'Afrique, se distingue par ses richesses naturelles et sa diversité culturelle. Cependant, cette terre de promesses est aussi le théâtre de crises incessantes et d’une pauvreté étouffante. Malgré un contexte marqué par la guerre, l’instabilité politique et une économie en berne, la vie quotidienne des Congolais ne s'arrête pas pour autant. Ce paradoxe entre la persistance de la vie et l'anormalité ambiante soulève des questions profondes sur la résilience des congolais et les mécanismes d'adaptation face à l'adversité. Dans cette note j’explore cette dynamique complexe en examinant la réalité quotidienne des Congolais, les défis auxquels ils font face et les espoirs qui émergent au milieu des difficultés.

La vie quotidienne : entre résilience et adaptation

Pour beaucoup de Congolais, la vie quotidienne est une lutte constante. C’est le fameux « article 15: débrouillez vous ». Dans les régions orientales, où la guerre et les conflits armés sont récurrents, les populations doivent naviguer entre l'insécurité et la nécessité de subvenir à leurs besoins. Les marchés, bien que souvent en danger, continuent de fonctionner, témoignant d'une volonté indéfectible de survivre. Les femmes, en particulier, jouent un rôle crucial en tant que piliers de leurs familles. Elles s'improvisent commerçantes, agricultrices ou artisans, faisant preuve d'une ingéniosité remarquable. Cette résilience face aux défis montre que, malgré l'anormalité des circonstances, la vie trouve toujours un moyen de s'affirmer.

Rentrée Parlementaire en République Démocratique du Congo (RDC) 2024, les défis du Sénat : Vers une Institution Sage et Résiliente 

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Sénateur Prof Faustin Luanga

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1.- Introduction

Le Sénat de la RDC se trouve à la croisée des chemins. En tant qu'organe législatif essentiel, il porte la responsabilité d'incarner la sagesse et la réflexion dans un contexte politique complexe et souvent tumultueux. Les défis auxquels il fait face sont multiples et variés, allant de la complexité croissante des enjeux législatifs à la nécessité d'adapter ses pratiques aux nouvelles attentes des citoyens. A la veille de la rentrée parlementaire du 16 septembre 2024, je me permets, dans cet essai, d’explorer ces défis cruciaux et d'analyser comment le Sénat peut maintenir son statut d'institution sage et respectée.

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2.- Complexité des enjeux

La sophistication des questions législatives est un défi majeur pour le Sénat. Les sessions budgétaires, par exemple, exigent une compréhension approfondie des mécanismes économiques et financiers. De même, les résolutions de conflits et la diplomatie parlementaire nécessitent des compétences techniques et stratégiques, souvent absentes des débats publics. Cette complexité impose aux sénateurs de se former en continu et de collaborer avec des experts pour garantir des décisions éclairées, dans l'intérêt de la nation.

3.- Pressions politiques

Les sénateurs de la RDC doivent naviguer dans un paysage politique où les intérêts partisans et les attentes des citoyens s'entremêlent. La tentation de se plier aux pressions des autorités morales autoproclamées peut compromettre leur indépendance. Pour maintenir leur intégrité, les sénateurs doivent développer une capacité d'analyse critique et une vision à long terme, leur permettant de prendre du recul face aux enjeux immédiats. La préservation de leur impartialité est essentielle pour renforcer la légitimité de leur action.

4.- Évolution des attentes citoyennes

Les attentes des citoyens évoluent rapidement, et le Sénat doit s'adapter pour rester pertinent. Les préoccupations socio-économiques, environnementales et de gouvernance sont désormais au cœur des débats. En s'engageant activement avec les différentes couches de la population, le Sénat peut mieux comprendre les besoins émergents et ajuster ses priorités tout en restant fidèle à ses valeurs fondamentales. Cette écoute active est cruciale pour instaurer un dialogue constructif et durable avec les citoyens.

5.- Démocratisation de l'information

L'ère numérique a transformé la manière dont l'information est diffusée et consommée. Les sénateurs doivent adopter des méthodes de communication transparentes et accessibles pour maintenir la confiance du public. En respectant la « Parole », véritable outil de légitimité du parlementaire, le Sénat peut renforcer son rôle de médiateur entre les institutions et la population. La transparence dans les décisions et les débats est essentielle pour contrer la méfiance et les préjugés souvent associés à la classe politique.

6.- Collaboration interinstitutionnelle

Pour assurer une gouvernance cohérente, le Sénat doit établir des synergies avec d'autres institutions et acteurs politiques. La collaboration interinstitutionnelle permet non seulement d'éviter les duplications d'efforts, mais également de renforcer l'efficacité des politiques publiques. En travaillant ensemble, le Sénat et d'autres organes peuvent mieux répondre aux défis complexes auxquels la RDC est confrontée, en favorisant une approche holistique et intégrée. approche holistique et intégrée.

7.- Renouvellement des générations

L'intégration de nouvelles voix et perspectives au sein du Sénat représente un enjeu crucial. Le renouvellement générationnel permet d'allier expérience et innovation, garantissant ainsi une continuité tout en s'ouvrant aux évolutions nécessaires. En encourageant la participation des jeunes et des femmes, le Sénat peut enrichir ses débats et s'assurer qu'il représente véritablement la diversité de la société congolaise.

8.- Gestion des conflits d'intérêts

La vigilance face aux conflits d'intérêts est primordiale pour préserver l'intégrité du Sénat. Les sénateurs doivent adopter des mécanismes de transparence et de responsabilité pour éviter toute dérive. En instaurant des règles claires et en promouvant une culture éthique, le Sénat peut renforcer sa crédibilité et sa légitimité aux yeux de la population.

9.- Renforcement de la formation continue

Investir dans la formation continue des sénateurs est une nécessité. Des programmes de formation adaptés, axés sur les enjeux contemporains tels que le développement durable, les droits humains et la gestion des ressources naturelles, permettront aux sénateurs de mieux appréhender les défis qui se posent à eux. En collaborant avec des institutions académiques et des experts internationaux, le Sénat pourra bénéficier d'une expertise variée et pointue.

10.- Promotion des droits fondamentaux

Le Sénat doit également jouer un rôle proactif dans la promotion et la protection des droits fondamentaux des citoyens. En intégrant ces préoccupations dans son agenda législatif, il peut contribuer à renforcer la démocratie et à garantir que les voix marginalisées soient entendues. Cela nécessite un engagement sincère en faveur de l'égalité, de la justice et de la dignité humaine, des valeurs essentielles pour toute société démocratique.

11.- Engagement à long terme

Enfin, le Sénat doit s'engager à long terme dans la construction d'une culture de la responsabilité et de l'intégrité. La mise en place de mécanismes de suivi et d'évaluation des politiques publiques adoptées permettra de mesurer leur impact et d'ajuster les stratégies en conséquence. Cet engagement durable est essentiel pour instaurer un climat de confiance entre les institutions et les citoyens, favorisant ainsi une plus grande stabilité politique.

12.- Perspectives d'avenir

Pour garantir l'évolution positive du Sénat, il est crucial de se projeter vers l'avenir. Les défis actuels sont autant d'opportunités pour réinventer cette institution. En intégrant des technologies innovantes dans ses processus décisionnels, le Sénat peut renforcer son efficacité et sa réactivité. L'utilisation d'outils numériques pour la participation citoyenne, comme des plateformes de consultation en ligne, pourrait également favoriser une meilleure implication des Congolais dans les affaires publiques.

13.- Conclusion

Le Sénat de la République Démocratique du Congo est confronté à des défis majeurs qui mettent à l'épreuve sa capacité à incarner la sagesse et la réflexion. En surmontant la complexité des enjeux législatifs, en préservant son indépendance face aux pressions politiques, en s'adaptant aux besoins des citoyens et en renforçant la transparence, le Sénat peut continuer à jouer un rôle essentiel dans la gouvernance du pays. La collaboration interinstitutionnelle, le renouvellement des générations et la gestion des conflits d'intérêts sont autant de leviers qui, s'ils sont activés, permettront au Sénat de maintenir son statut d'institution sage et résiliente, au service de la nation et de ses citoyens.

Alors que la rentrée parlementaire de 2024 approche, le Sénat de la République Démocratique du Congo doit faire preuve de détermination et d'innovation pour relever les défis qui l'attendent. En alliant sagesse, résilience et engagement envers les citoyens, cette institution peut continuer à jouer un rôle fondamental dans la construction d'une société plus juste et inclusive. L'avenir du Sénat repose sur sa capacité à évoluer, à s'adapter et à répondre aux aspirations d'un peuple en quête de changement et de progrès.

1.- Introduction

La République Démocratique du Congo (RDC) traverse une période où la communication gouvernementale semble avoir pris le pas sur l’action politique elle-même. Dans un contexte où les réseaux sociaux et les médias numériques dominent le paysage informationnel, il est devenu courant de voir les décisions politiques se réduire à des communiqués de presse. Ce phénomène, que l’on pourrait qualifier de « gouvernance par des communiqués », suscite de nombreuses interrogations sur la rigueur et l’efficacité de l’administration publique. À l’occasion du 12e conseil des ministres, Madame la Première Ministre Judith Suminwa a souligné l'urgence d'un retour à une communication coordonnée et cohérente, faisant de cette problématique un enjeu central pour l’avenir de la gouvernance en RDC.

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RDC: Les mesures économiques du gouvernement - Les arrêtés de M. Paluku, Ministre du commerce qui ont irrité la Zambie et certains opérateurs économiques

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2.- Les motivations théoriques de la création du département

L'une des principales motivations de ce nouveau département réside dans la nécessité d'anticiper et de prévenir les menaces économiques qui pèsent sur la RDC. Le pays, malgré ses richesses, est souvent la cible de fraudes, de détournements de fonds et de pratiques commerciales illégales qui nuisent à son développement. En intégrant l'intelligence économique au sein de l'ANR, le gouvernement congolais cherche à établir une surveillance efficace des flux financiers et à détecter les activités suspectes. De plus, cette initiative s'inscrit dans un contexte international où la concurrence pour les ressources est de plus en plus féroce. En renforçant ses capacités d'analyse et de renseignement, la RDC espère se positionner de manière plus favorable sur la scène mondiale.

Nous avons été témoins de la controverse engendrée par la décision du ministre du Commerce d'interdire, par le biais d'arrêtés, l'importation de certains produits, notamment le ciment gris, les clinkers, ainsi que les bières et les boissons gazeuses, pour une durée d'un an, aux motifs de protéger les producteurs congolais. Récemment, en réponse à cette mesure, la Zambie a décidé de fermer trois de ses postes frontaliers avec la République Démocratique du Congo.

Cette approche est-elle économiquement viable ? À mon sens, cette stratégie du gouvernement semble avoir été précipitée et mal orientée. Dans un contexte de mondialisation et de globalisation des marchés, sous le régime du commerce multilatéral, les Règles d’Origine (pour les fins douanières), ainsi que les mesures de protection contingente et les mesures de défense commerciale (telles que les mesures anti-dumping, les mesures compensatoires et les mesures de sauvegarde) sont encadrées par des règles/accords spécifiques de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), dont la RDC est membre. L'application hâtive de certaines dispositions des arrêtés du ministre du Commerce de la RDC pourrait violer plusieurs règles de l'OMC et compromettre les engagements du pays dans le cadre de divers accords commerciaux régionaux (SADC, EAC, CEAC, COMESA, ZLECAf, etc.), ainsi que des accords bilatéraux ratifiés par la RDC. Il est à craindre que le gouvernement ne soit contraint de faire marche arrière, comme cela a récemment été le cas avec la Zambie, sinon d'autres pays pourraient porter la RDC devant le tribunal de règlement des différends de l'OMC ou adopter des mesures de rétorsion.

Au lieu d'interdire totalement l'importation de produits concurrents, une meilleure protection et promotion de l'industrie locale pourraient être réalisées par le biais de tarifs douaniers et d'autres mesures de soutien interne autorisées. Par ailleurs, les préoccupations (relayées par le Ministre sur Radio Okapi) liées au transbordement et au fractionnement des marchandises dédouanées peuvent être efficacement traitées par des systèmes de suivi, de géolocalisation et de scellage jusqu'à la mise en consommation des marchandises et des conteneurs sur le territoire douanier de la RDC. L'OGEFREM et l'OCC prélèvent déjà respectivement 4 % et 2 % de la valeur CIF des marchandises importées pour lutter entre autres contre ce type de pratiques. Quant aux mesures de protection contingente et les mesures de défense commerciale (telles que les mesures anti-dumping, les mesures compensatoires et les mesures de sauvegarde), leurs mises en œuvre nécessitent des enquêtes approfondies et des notifications préalables pour établir les marges de dumping; la nocivité de produits importés subventionnés sur le marché locale de la RDC; et l’existence d’un accroissement substantiel des produits importés ayant une incidence sur la production de produits à sauvegarder.

RDC : La gouvernance des communiqués ou la gouvernance             par des communiqués 

Sénateur Prof. Faustin Luanga                  Mukela

2.- La dérive de la gouvernance par les communiqués

Les communiqués de presse ont longtemps été un outil privilégié pour informer le public sur les décisions gouvernementales. Cependant, leur usage excessif et parfois inapproprié a conduit à une dilution de leur impact. La gouvernance par les communiqués implique une communication réactive, souvent plus préoccupée par l'image que par l'effectivité des mesures annoncées. Les membres du gouvernement, en multipliant les déclarations souvent contradictoires sur les réseaux sociaux, créent une confusion qui nuit à la crédibilité de l’État. Cette situation est particulièrement problématique dans un pays comme la RDC, où les défis socio-économiques, politiques et sécuritaires exigent une réponse claire et structurée.

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La stratégie tarifaire de la Chine et ses implications pour les pays les moins avancés : le cas de la République démocratique du Congo

Par le Sénateur Prof.Dr Faustin Luanga Mukela

La récente décision de la Chine d’instaurer une exonération tarifaire complète sur l’ensemble de ses lignes tarifaires pour les importations provenant des pays les moins avancés (PMA), incluant 33 nations africaines, représente un tournant significatif dans le paysage commercial mondial. Cette initiative, qui va se traduire par un taux de 0 % sur les droits de douane, vise à renforcer les liens économiques entre la Chine et ces pays souvent marginalisés. Toutefois, elle peut soulever des questions cruciales concernant sa conformité avec les règlements de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et ses répercussions sur les économies locales. Cette note se penche sur les implications de cette mesure, les opportunités qu’elle pourrait engendrer, ainsi que la situation particulière de la République démocratique du Congo (RDC) dans ce contexte.

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Le chef de l'Etat rd-congolais, Félix Tshisekedi, accueilli par le couple présidentiel chinois.

RDC : Savoir marquer son temps - Une plaidoirie du cœur pour un Congo meilleur. 

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  • ​Introduction

Au sein du vaste océan du temps et de l'espace, chaque individu nourrit le désir ardent de laisser une empreinte indélébile, de marquer son époque d'une manière qui lui est propre. Mais qu'est-ce que cela signifie réellement ? Savoir marquer son temps ne se limite pas à réaliser des œuvres monumentales ou à accéder aux cimes de la renommée. Non, c'est un équilibre délicat, une danse subtile entre le souvenir du passé, l'attention au présent et l'anticipation de l'avenir. La citation inspirante qui résonne en nous, "Notre plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque fois que nous tombons", nous rappelle que c'est dans notre capacité à surmonter les épreuves que réside notre véritable légitimité. Dans cette réflexion, j’explore comment mémoire, attention et anticipation s'entrelacent pour nous permettre de marquer notre temps.

  • Le présent du passé, c’est la mémoire

Le passé, avec son cortège de souvenirs et de leçons, constitue le socle sur lequel nous construisons notre présent. La mémoire, telle une boussole, joue un rôle crucial dans notre appréhension de la RDC et du monde. Elle nous invite à tirer parti des expériences vécues, à apprendre de nos erreurs, mais aussi à célébrer nos succès. Ainsi, se souvenir de nos racines, des événements marquants de notre histoire personnelle ou collective, c'est se doter des clés pour agir avec sagesse aujourd'hui. Comme l'affirme le philosophe Henri Bergson dans Matière et Mémoire, "Le passé n'est pas un souvenir, mais une force qui agit en nous." Cette force nous pousse à réfléchir sur nos choix, à les orienter vers un avenir meilleur. En République Démocratique du Congo (RDC), ce cheminement vers la mémoire prend une dimension d'autant plus impérative, car notre histoire est pavée de luttes et de défis. En honorant nos ancêtres et en prenant conscience de notre héritage, nous nous engageons véritablement sur la voie du progrès.

  • Le présent du présent, c’est l’attention actuelle

L'attention au présent est tout aussi incontournable. Dans un monde en perpétuel mouvement, être vigilant face à notre environnement, aux personnes qui nous entourent, et aux enjeux contemporains est une condition sine qua non pour laisser une empreinte sur notre époque. Cette attention nous permet d'être réactifs, de cultiver des relations authentiques, de participer activement à des débats et de nous engager dans des actions ayant un impact tangible. C'est dans cette dynamique d'implication que l'individu peut faire entendre sa voix. Vivre pleinement chaque instant, être conscient et présent, devient une manière puissante de sceller son passage. En #RDC, cette conscience, tant individuelle que collective, est primordiale, car elle nous pousse à nous unir autour des valeurs de solidarité et de justice, à travers des initiatives qui promeuvent le bien-être de notre société.

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  • Le présent de l’avenir, c’est son attente

L'anticipation de l'avenir nous incite à envisager la #RDC, mais aussi le monde, tel qu'il pourrait devenir. Cette projection vers l'avant est essentielle pour innover et créer. Les visionnaires qui ont marqué leur temps ont su imaginer des possibles qui dépassaient leur réalité immédiate. Ils ont osé rêver, et surtout, agir en conséquence. Mais l'attente ne doit pas être passive ; elle doit s'accompagner d'une volonté de changement. En embrassant l'incertitude et en nous préparant aux défis à venir, nous pouvons transformer nos aspirations en actions concrètes. Dans le contexte congolais, cette anticipation est cruciale, car elle nous appelle à construire des institutions solides, à encourager l'éducation, et à promouvoir l'émergence et le développement du pays. En cultivant une vision d'avenir centrée sur l'homme, nous pouvons inspirer les générations futures à préserver l'unité nationale et l'intégrité du territoire, à poursuivre cet héritage de luttes, d'innovation et de progrès.

  • Conclusion

Marquer son temps est un art subtil, fondé sur un équilibre entre mémoire, attention et anticipation. En honorant notre passé, en demeurant attentifs à notre présent et en aspirant à un avenir meilleur, nous forgeons notre identité et notre impact sur la RDC et sur le monde. Comme le rappelle la sagesse populaire, notre véritable gloire ne réside pas dans l'absence de chutes, mais dans notre capacité à nous relever à chaque fois que nous tombons. C'est en surmontant les obstacles et en poursuivant notre chemin que nous laissons une empreinte durable dans l'histoire. En embrassant notre époque, nous avons le pouvoir de transformer nos vies et celles des générations futures. L’hymne national “Debout Congolais” nous exhorte à ne pas rester figés, mais à avancer avec détermination et audace vers l'avenir, à bâtir un pays plus beau qu’auparavant. Transformons la RDC.

Agissons. Marquons notre temps.

                                                                                                                     Sénateur Prof. Faustin Luanga.

Commentaires

La Province du MANIEMA sera valablement représentée au SENAT grâce notamment à l’élection du Prof. Dr. Faustin LUANGA.

Je salue la lucidité et la maturité de tous les députés provinciaux qui l’ont voté, privilégiant ainsi la compétence, l’éthique et l’intérêt général. Il est temps de reconnecter cette Province à la dynamique nationale que de la laisser sombrer entre les mains des individus qui ne visent que leur gloire individuelle.

C’est par la compétence que cette Province de Kitima Bin Ramazani, Thambwe Mwamba Alexis, Ngongo Luwowo Aubin, Selemani Mwana Yile, Mwana Nteba, Tchomba Fariala, Z’ahidi Ngoma Arthur, Matata Ponyo Mapon etc., sera respectée.

Aujourd’hui, le Prof. Dr. Faustin LUANGA incarne cette posture pour être le véritable Porte-parole du MANIEMA au niveau national.

Lote la heri Mzée wangu.

                                                                                                                                                                        Prof. Dr. Ahmed Useni

RDC/SENAT: APRÈS AVOIR INVESTI SÉNATEUR Mangala Idrissa PAR L'UDPS ET ALLIÉS COMME CANDIDAT PRÉSIDENT DU SÉNAT, LE SÉNATEUR PROF DR FAUSTIN LUANGA S'ABSTIENT À PRÉSENTER SA CANDIDATURE AU POSTE DE QUESTEUR POUR L'INTÉRÊT DU MANIEMA
Le sénateur Prof. Dr. Faustin Mukela Luanga a récemment annoncé son désistement au poste de questeur du Sénat, marquant ainsi un moment significatif dans les affaires politiques du Maniema.
Cette décision a été prise en faveur du candidat président, le sénateur Idrissa Afani Mangala, tous deux fiers fils de notre belle province du Maniema.
Ce geste témoigne de l'esprit de collaboration et d'unité qui prévaut parmi les leaders de notre région. Le sénateur Luanga Mukela a exprimé sa confiance en la capacité De Idrisa Mangala à mener à bien cette responsabilité et à représenter dignement les intérêts de notre communauté au sein du Sénat.
Ensemble, ils s'engagent à travailler pour le développement et le bien-être du Maniema, en mettant en avant les enjeux qui touchent directement notre population.

Sénateur Prof. Dr Faustin Luanga

RDC : La création du département de l'intelligence économique et financière à l'Agence Nationale des Renseignements (ANR) 

1.- Introduction

Dans un monde de plus en plus interconnecté et complexe, la sécurité nationale ne se limite plus aux menaces militaires. Les enjeux économiques et financiers occupent une place centrale dans la stratégie de défense d'un pays. La République Démocratique du Congo (RDC), riche en ressources naturelles mais confrontée à de nombreux défis économiques, a récemment pris une mesure significative en créant un département dédié à l'intelligence économique et financière au sein de l'ANR. Cette initiative vise non seulement à renforcer la sécurité intérieure mais aussi à promouvoir un développement économique durable. Dans cette note j’analyse les motivations potentielles derrière cette création, ses implications pour la RDC et les défis à relever pour garantir son efficacité.

3.- Les implications pour la RDC

La création de ce département pourrait avoir des répercussions significatives sur plusieurs fronts. Sur le plan économique, une meilleure gestion des ressources et une lutte efficace contre la corruption pourraient favoriser un climat d'investissement plus sain. 

En outre, un département d'intelligence économique bien structuré pourrait également contribuer à la formulation de politiques économiques plus adaptées aux réalités du marché, favorisant ainsi le développement du pays.

Sur le plan sécuritaire, cette initiative pourrait renforcer la capacité de l'ANR à détecter et à neutraliser les menaces internes et externes. En intégrant des analyses financières et économiques dans son arsenal, l'agence pourrait mieux anticiper les crises et élaborer des stratégies de réponse appropriées. Cela pourrait également permettre une coopération accrue avec d'autres agences internationales de renseignement, créant ainsi un réseau d'échange d'informations bénéfique pour la sécurité régionale.

4.- Les défis à relever

La mise en place de ce département ne sera pas sans défis. D'une part, il est crucial de garantir l'indépendance et l'intégrité de ce nouveau service afin d'éviter les dérives politiques. L'intelligence économique doit être utilisée comme un outil de développement et non comme un instrument de répression. 

D'autre part, le manque de formation et de ressources humaines qualifiées peut freiner l'efficacité de cette initiative. La RDC devra investir dans la formation de ses agents et dans l'acquisition de technologies adaptées pour être à la hauteur des enjeux contemporains.

5.- Conclusion

La création du département de l'intelligence économique et financière à l'ANR représente une étape importante pour la RDC, qui cherche à améliorer sa sécurité économique et à promouvoir son développement. Si cette initiative est porteuse d'espoir, elle doit également être accompagnée de mesures concrètes pour garantir son efficacité et son intégrité. En relevant ces défis, la RDC pourrait non seulement sécuriser ses ressources, mais également renforcer sa position sur la scène internationale, ouvrant la voie à un avenir plus prospère pour ses citoyens. Gloire au travail.

                                            Sénateur Prof Faustin Luanga.

Ces enquêtes suivent une procédure mieux documentée et encadrée par les trois accords susvisés de l’OMC. La RDC devrait se doter des outils et institutions juridiques et économiques appropriés pour effectuer au préalable ces genres d’enquêtes et être en mesure de déclencher avec sérénité et objectivité les mesures de défenses commerciales. Gloire au travail.

        Sénateur Faustin Luanga.

              Commentaire sur l'article

Les décisions qui engagent la vie et les intérêts d'un Etat ne doivent être prises ni à la hâte ni à la sauvette; il faut tjrs prendre soin de consulter les experts. Le Sénateur Faustin Luanga est l'un des experts de notre pays en la matière et il est disposé d'apporter sa contribution étant donné sa riche expérience à l'OMC, pourquoi ne pas le consulter?

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