
Questions au Sénateur Faustin Luanga Mukela




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La RDC et ses défis qui nous interpellent:
La problématique de développement en RDC peut être comparée à la construction d'une maison. L'absence de vision globale équivaut à commencer la construction sans avoir de plan clair en tête. L'incohérence des objectifs sectoriels est comme si chaque ouvrier travaillait indépendamment, sans se coordonner avec les autres. La faiblesse de stratégies représente l'utilisation de matériaux de mauvaise qualité ou de techniques inefficaces. Les difficultés de mise en œuvre et d'évaluation peuvent être comparées aux retards et aux problèmes rencontrés pendant la construction. La mauvaise gouvernance et la corruption sont comme si certains ouvriers volaient des matériaux ou négligeaient leur travail, coulant les financements et endommageant la finalisation du chantier. Enfin, la sécurité des biens et des personnes peut être comparée à vivre dans une maison mal construite et peu sûre. Il y a vraiment du pain sur la planche. Gloire au travail pour bâtir la Nation. Agissons!
Sénateur Prof Faustin Luanga.
Analyse, Défis et Perspectives de la Loi de Finances pour l’Exercice 2025 en République Démocratique du Congo

Sénateur Prof . Faustin Luanga
Samedi, 02.11.2024
1/13. Introduction
La loi de finances pour l’exercice 2025, présentée par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka le 31 octobre 2024 à l’Assemblée Nationale, marque un tournant significatif dans la gestion économique de la République Démocratique du Congo (#RDC). En s'inscrivant dans une démarche ambitieuse d'amélioration et d'investissement, cette loi vise à répondre aux besoins pressants de développement du pays tout en intégrant des enjeux de sécurité, d’agriculture, et d’infrastructures. Je me propose d'analyser les points saillants de cette loi, d’identifier les défis qu’elle pourrait rencontrer, et d’explorer les perspectives qu’elle offre pour l’avenir de la RDC. Bien sûr des questions et préoccupations délicates seront relevées au sein du Sénat.
2/13. Augmentation des Crédits d’Investissement
L’augmentation des crédits d’investissement de 18,2 % par rapport à 2024 est l’un des aspects les plus marquants de cette loi. Avec une part du budget général passant de 15,1 % à 48,4 %, la priorité accordée aux infrastructures et au développement économique est évidente. Cette initiative vise à moderniser le paysage économique du pays, mais elle nécessite une mise en œuvre efficace pour éviter tout gaspillage de ressources.

3/13. Renforcement du Secteur de la Sécurité
L’augmentation du budget de la sécurité de 25,2 % témoigne d'une volonté de consolider les forces armées et de sécurité dans un contexte national où la paix et la stabilité sont souvent menacées. Ce soutien financier est crucial mais doit être accompagné d’une transparence et d’une responsabilité dans l’utilisation des fonds pour éviter les abus et les détournements.
4/13. Soutien à l’Agriculture, à la Pêche et à l’Élevage
Avec une augmentation de 16,4 % des crédits pour l’agriculture, la pêche et l’élevage, le gouvernement met l’accent sur la sécurité alimentaire et le développement rural. Cela pourrait contribuer à réduire la pauvreté, mais il est essentiel de garantir que ces fonds atteignent les agriculteurs et les communautés rurales de manière équitable.
5./13 Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes
La loi prévoit également des investissements significatifs pour promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes. En stimulant l’innovation et l’emploi, cette initiative pourrait transformer le paysage économique, mais elle doit inclure des formations adéquates et un accès aux marchés pour être réellement efficace.
6/13. Investissements Infrastructuraux
La continuité des investissements dans les infrastructures, alimentée par des ressources issues du contrat Sino-Congolais, ouvre des perspectives prometteuses. Toutefois, la transparence dans la gestion de ces fonds est cruciale pour garantir que les projets soient bénéfiques pour l’ensemble de la population et non seulement pour quelques privilégiés.
7/13. Réformes Administratives et Financières
La loi de finances prévoit des réformes administratives et dans les finances publiques. Ces réformes sont essentielles pour améliorer la gestion des ressources, mais elles nécessitent un accompagnement adéquat pour garantir leur succès.
8/13. Accès à l’Eau et à l’Électricité
L’engagement du gouvernement à assurer un accès équitable à l’eau et à l’électricité est un aspect fondamental pour le développement durable et la santé des citoyens. Les investissements prévus pour moderniser les infrastructures doivent être réalisés de manière à bénéficier aux populations les plus vulnérables.
9/13. Défis de Mise en Œuvre
Malgré les intentions louables derrière la loi de finances, plusieurs défis se posent concernant sa mise en œuvre.
La corruption, qui a souvent entravé le bon fonctionnement des institutions en RDC, représente un obstacle majeur. Pour que les crédits d'investissement aboutissent à des projets concrets, il est impératif d'établir des mécanismes de suivi rigoureux et de renforcer les capacités des institutions responsables de la gestion des fonds.
Un autre défi réside dans la bureaucratie excessive qui peut ralentir le processus d'exécution des projets. La simplification des procédures administratives pourrait faciliter l’accès aux financements et garantir que les projets se réalisent dans les délais impartis.


10/13. Implications Sociales
La loi de finances ne doit pas seulement se concentrer sur la croissance économique ; elle doit également prendre en compte ses implications sociales. L’investissement dans les infrastructures doit se faire en veillant à ce que les communautés locales soient impliquées dans la planification et l’exécution des projets. Cela permettra non seulement de créer des emplois, mais aussi de renforcer le tissu social et de favoriser la cohésion communautaire.
11/13. Perspectives de Croissance Économique
Si les défis sont relevés, la loi de finances pour 2025 pourrait catalyser une croissance économique significative. Le soutien à l’agriculture, à l’entrepreneuriat des jeunes et à la modernisation des infrastructures pourrait transformer la RDC en un pays plus résilient économiquement. Les investissements dans les secteurs clés pourraient également attirer des investisseurs étrangers, ce qui est essentiel pour diversifier l'économie et réduire la dépendance aux ressources naturelles.
12/13. Importance de la Participation Citoyenne
Une des clés du succès de cette loi réside dans la participation active des citoyens. Les initiatives de sensibilisation et d'éducation sur les enjeux budgétaires peuvent renforcer la transparence et la responsabilité. En impliquant les citoyens dans le suivi des projets, le gouvernement peut s’assurer que les fonds sont utilisés de manière efficace et que les besoins des populations sont vraiment pris en compte.
13/13. Conclusion Finale
En somme, la loi de finances pour l’exercice 2025 représente une opportunité pour la RDC de réorienter son développement économique et social. Toutefois, la réalisation de ses ambitions dépendra de la capacité du gouvernement à surmonter les défis de mise en œuvre, à garantir la transparence et à impliquer activement les citoyens. Une approche inclusive et participative pourrait non seulement renforcer la confiance du public, mais aussi assurer que les bénéfices de cette loi soient partagés équitablement parmi tous les Congolais. Cela pourrait ouvrir la voie à un avenir où la RDC est non seulement un pays riche en ressources, mais également un exemple de développement durable et inclusif en Afrique.

Élections au
Botswana : Masisi admet sa défaite. Enjeu et perspectives

Sénateur Prof. Faustin Luanga Mukela
Vendredi, 01.11.2024

Les récentes élections au Botswana ont marqué un tournant historique pour la démocratie dans le pays. Mokgweetsi Masisi, l'ancien président, a reconnu sa défaite face à Duma Boko, leader de l'Umbrella for Democratic Change (UDC). Cette élection, qui a mis fin à 58 ans de domination du Parti démocratique du Botswana (BDP), soulève des enjeux cruciaux pour l'avenir politique du pays. À travers cette analyse, nous explorerons les implications de cette défaite pour Masisi, les attentes placées sur le nouveau gouvernement et les perspectives d’avenir pour le Botswana.
La défaite de Masisi n’est pas simplement le résultat d’un scrutin électoral, mais aussi le reflet d'un mécontentement croissant parmi la population. Au cours de son mandat, le président sortant a été critiqué pour sa gestion économique et sa réticence à introduire des réformes significatives.
Sénateur Faustin Luanga & Mokgweetsi Masisi l'ancien Président de Botswana
L’émergence de la coalition d'opposition, dirigée par Duma Boko, a été alimentée par des promesses de changement et d'innovation. La victoire du UDC représente un désir de transformation au sein de la société botswanaise, qui aspire à une gouvernance plus inclusive et transparente.
Dans son discours de concession, Masisi a exemplifié un comportement démocratique en félicitant son adversaire et en promettant une transition pacifique. Ce geste souligne l’importance de l’unité nationale, particulièrement dans un contexte où les tensions politiques pourraient facilement s’intensifier. Les mots de Masisi résonnent comme un appel à la collaboration, ce qui est essentiel pour assurer la stabilité du pays durant cette période de transition.
Les attentes envers le nouveau gouvernement de Duma Boko sont élevées. Les citoyens espèrent des changements tangibles, notamment en matière de création d’emplois, de diversification économique et de transparence dans la gouvernance.

Botswana : la Capitale Gaborone
La promesse de réformes audacieuses est attendue avec impatience par une population qui a longtemps été frustrée par une stagnation perçue. La capacité de Boko à traduire ces promesses en actions concrètes sera cruciale pour maintenir la confiance du public et consolider sa légitimité.

Il convient également de souligner que la défaite de Masisi a des répercussions au-delà du cadre national. En tant qu'ancien président, il avait un rôle au sein de la SADC (Communauté de développement de l'Afrique australe). Son éviction pourrait entraîner un changement dans la dynamique régionale, ouvrant la voie à de nouveaux leaders et à de nouvelles idées. Pour la RDC et sur un plan personnel, le président sortant Masisi nous avait bloqué en août 2021 l'accès à la fonction de Secrétaire Exécutif de la SADC. Il vient de subir un revers décisif.
Les élections au Botswana et la reconnaissance de la défaite par Mokgweetsi Masisi marquent un moment charnière pour le pays.
Alors que le Botswana se dirige vers une nouvelle ère sous la direction de Duma Boko, les enjeux sont multiples : la mise en œuvre des réformes promises, la nécessité d'une gouvernance transparente et d'une économie diversifiée. La transition pacifique de pouvoir, illustrée par le discours de concession de Masisi, est un signe encourageant pour la démocratie dans le pays. Les prochaines étapes seront déterminantes pour le développement politique, économique et social du Botswana, et les yeux du continent seront rivés sur cette nation qui, à l'aube d'un changement, pourrait bien inspirer d'autres pays de la région.
La République Démocratique du Congo (RDC) et la Mal Gouvernance : Un Enjeu Majeur

Sénateur Prof. Faustin Luanga Mukela
Mercredi, 30.10.2024

1. Introduction
La RDC, riche en ressources naturelles, est paradoxalement confrontée à des défis majeurs en matière de gouvernance qui entravent son développement. La récente décision du Fonds Mondial de suspendre les décaissements de financements au ministère de la Santé à cause de 5’121’736 USD de dépenses non éligibles met en lumière les problèmes de gestion financière qui gangrènent le pays. Ce contexte soulève des questions cruciales sur les raisons de cette mal gouvernance, les conséquences sur la population, et les efforts nécessaires pour remédier à cette situation.
2. Les Causes de la Mal Gouvernance en RDC
La mal gouvernance en RDC est un phénomène complexe, enraciné dans des décennies d’instabilité politique, de dictatures et de corruption systématique.
Les gestionnaires publics, souvent absents dans leur responsabilité, semblent prendre à la légère les règles de la gestion financière. Cette situation est le résultat d'une culture d'impunité où les dépassements de budget, les détournements et mauvaises allocations des fonds sont monnaie courante.
L'Inspection Générale des Finances (IGF) s'efforce de faire respecter les normes de gestion, mais elle se heurte à un système profondément ancré dans des pratiques douteuses et mafieuses. Les gestionnaires se trouvent souvent dans une position où ils privilégient leurs intérêts personnels au détriment de l'intérêt public. Ce comportement néfaste érode la confiance de la population ainsi que des partenaires internationaux et compromet les financements nécessaires à des programmes vitaux, tels que la lutte contre le paludisme et la tuberculose.
3. Les Conséquences de la Mal Gouvernance
Les conséquences de cette mal gouvernance sont dramatiques. La suspension des décaissements a des impacts directs sur les activités de santé publique, mettant en péril des millions de vies. Par exemple, le report des campagnes de distribution de moustiquaires et d'autres initiatives de santé préventive expose la population à des risques accrus de maladies. En outre, le non-paiement des salaires du personnel de santé compromet la motivation et le moral de ceux qui œuvrent sur le terrain. Cela crée un cercle vicieux où la mauvaise gestion entraîne une détérioration des services, augmentant ainsi la vulnérabilité des populations.
4. Vers une Amélioration de la Gouvernance
Pour sortir de cette impasse, des mesures concertées doivent être prises. Tout d'abord, il est essentiel de renforcer la transparence et la responsabilité au sein des institutions publiques. L'accompagnement de l'IGF, dirigée par Mr Jules Alingete, doit être soutenu par des politiques claires et des mécanismes de contrôle rigoureux.

Le Sénat, en tant qu'organe législatif, a un rôle crucial à jouer en adoptant des lois qui favorisent une gestion publique saine. De plus, il est impératif d'engager un dialogue constructif avec les partenaires internationaux pour restaurer la confiance.
La RDC doit démontrer sa volonté de réformer et de lutter contre la corruption pour rétablir les financements indispensables à son développement. La formation et le renforcement des capacités des gestionnaires publics seront également des leviers importants pour garantir une meilleure utilisation des ressources.

5. Conclusion
La mal gouvernance en RDC est un obstacle majeur à son développement et à la santé de sa population. La récente décision du Fonds Mondial de suspendre les décaissements met en lumière les défis auxquels le pays est confronté. Cependant, avec des efforts concertés pour améliorer la transparence, renforcer la responsabilité et restaurer la confiance avec les partenaires internationaux, il est possible d'aspirer à un avenir meilleur.
La RDC a les ressources et le potentiel pour surmonter ces obstacles, mais cela nécessite un engagement ferme et collectif pour l’émergence du pays. Debout Congolais!
Qu'y a-t-il dans la déclaration de Kazan du sommet BRICS - Octobre 2024 ?
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Sénateur Prof. Faustin Luanga Mukela
Samedi, 26. 10. 2024

1. Introduction
Lors du sommet des BRICS à Kazan, capitale du Tatarstan en Russie, les délégués ont approuvé et adopté, sous l’égide du Président russe Vladimir Poutine, un document renommé « Déclaration de Kazan ». Les autorités russes se sont engagées à le soumettre aux Nations Unies. Ce texte, qui s'étend sur 43 pages et comprend 134 points, est le fruit d'une concertation approfondie réalisée durant les semaines, voire les mois, précédant le Sommet.
Cette déclaration finale se veut riche en perspectives et en propositions, avec pour objectif la réforme des institutions mondiales et le renforcement de la coopération entre les membres. À travers cette déclaration, le BRICS, qui regroupe notamment le Brésil, la Russie, l'Inde,
la Chine et l'Afrique du Sud, s'affirme dans une dynamique de changement, tout en s'opposant fermement aux pratiques jugées injustes à l’échelle mondiale. Dans cette note, j’analyse les principaux axes de cette déclaration, en mettant en lumière ses enjeux et ses implications.
2. Besoin de réforme des institutions mondiales
La Déclaration de Kazan met en exergue l’urgence de réformer les institutions du système financier international, notamment celles établies par l'accord de Bretton Woods, telles que la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI). Les membres du BRICS réclament une représentation plus équitable des pays en développement, y compris au sein de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et d'autres instances. Cette demande de réforme s'accompagne d'une opposition claire aux mesures unilatérales et protectionnistes, souvent justifiées par des raisons environnementales ou sécuritaires. En critiquant les mécanismes d'ajustement des émissions de carbone et les taxes environnementales, le BRICS défend l'idée que la transition écologique ne doit pas se faire au détriment des nations les plus vulnérables.
De plus, la déclaration appelle à une refonte complète des Nations Unies, en mettant un accent particulier sur le Conseil de sécurité, afin de le rendre plus représentatif des réalités géopolitiques contemporaines. Cette revendication s'inscrit dans une volonté de renforcer le multilatéralisme et de rétablir un équilibre dans les relations internationales.

3. Nouvelles initiatives
Le sommet a également été l'occasion d'initier de nouveaux projets et de mettre en avant des initiatives novatrices. Les membres du BRICS reconnaissent, par exemple, l'importance des technologies de l'information pour réduire la fracture numérique entre les nations. Ils envisagent de transformer la Banque de développement récemment créée, afin qu'elle réponde aux défis contemporains du XXIe siècle.
Une autre proposition significative est la création d'une plateforme technologique pour renforcer la coopération au développement, notamment en matière de haute technologie. Le BRICS souhaite également établir une infrastructure de règlement transfrontalier, connue sous le nom de BRICS Clear, facilitant ainsi les transactions entre ses membres. Cela témoigne d'une volonté d'autonomie économique et d'une réduction de la dépendance vis-à-vis des systèmes financiers dominants.
4. Expansion de la coopération
La déclaration met en avant l'importance d'utiliser les monnaies nationales dans les transactions entre les pays membres, renforçant ainsi l'intégration économique au sein du bloc. En parallèle, le BRICS se félicite de l'intérêt croissant des pays du Sud Global pour ses initiatives, appelant à une plus grande participation des nations moins développées, notamment en Afrique. Cette volonté d'inclure davantage de pays dans les processus décisionnels mondiaux témoigne d'une approche inclusive et collaborative.

5. Opposition aux crises mondiales
Enfin, la déclaration aborde des sujets sensibles liés aux crises internationales. Le BRICS condamne l'usage de sanctions discriminatoires, dénonçant leur impact négatif sur l'économie mondiale. Il exprime également son opposition à la militarisation de l'espace et plaide pour le désarmement. Concernant des conflits spécifiques, le bloc a pris position sur la crise ukrainienne, exprimant des propositions de médiation, tout en soutenant l'adhésion pleine et entière de la Palestine à l'ONU.
6. Conclusion
La déclaration de Kazan du sommet BRICS est un document emblématique qui illustre les aspirations des pays en développement à réformer les institutions mondiales et à renforcer leur coopération. En se positionnant contre les injustices et en proposant des initiatives innovantes, le BRICS se présente comme un acteur incontournable dans le paysage international. Cette déclaration marque une volonté collective de ce groupe de nations de bâtir un avenir plus équitable et durable, tout en appelant à une solidarité accrue entre les pays. Dans un contexte mondial en mutation, le BRICS semble déterminé à redéfinir les règles du jeu, en mettant l'accent sur un multilatéralisme inclusif et respectueux des intérêts de tous.
1. Introduction
Kinshasa, la vibrante capitale de la République Démocratique du Congo, se dresse fièrement sur les rives du fleuve Congo. Cependant, cette cité dynamique est souvent mise à l'épreuve par des phénomènes climatiques extrêmes, en particulier les fortes pluies qui transforment ses rues en véritables torrents. Lorsqu'elles surviennent, ces inondations ne se contentent pas de perturber la vie quotidienne ; elles mettent en lumière les failles dans la planification urbaine et la gestion des ressources par les autorités. En effet, gouverner une ville comme Kinshasa requiert une vision anticipative et une résilience face aux défis environnementaux. Malheureusement, la réalité d'aujourd'hui révèle une vulnérabilité inquiétante face aux caprices de la nature, une situation qui soulève des questions tant sur le plan politique que social.
2. Les conséquences des inondations
Les inondations à Kinshasa entraînent des conséquences dévastatrices. Les rues, submergées par les eaux, deviennent impraticables, entravant la circulation et isolant des quartiers entiers. Les coupures d'électricité et d'eau se multiplient, plongeant les habitants dans un quotidien chaotique. Les services publics, déjà fragiles, sont souvent incapables de répondre à cette crise, révélant ainsi une réactivité inadaptée face à l'urgence. Les plus vulnérables, souvent les habitants des zones les plus touchées, subissent les conséquences de cette impréparation, perdant leurs biens et leur accès aux services essentiels.

3. Lacunes dans la planification urbaine
La répétition de ces inondations soulève des questions fondamentales sur la planification urbaine à Kinshasa. Les infrastructures, souvent obsolètes, ne sont pas conçues pour faire face à des événements climatiques extrêmes. Le manque de drainage efficace et l'urbanisation anarchique aggravent la situation, transformant les pluies en catastrophes. Les autorités semblent souvent dépassées, peinant à mettre en œuvre des stratégies de prévention et de gestion des crises. Dans un pays où la gouvernance est souvent critiquée, la capacité à anticiper et à planifier devient une exigence incontournable.
4. L'impact sur la société
Les conséquences des inondations ne se limitent pas à des dommages matériels. Elles engendrent également des tensions sociales. Les habitants, frustrés par l'inefficacité des autorités, expriment leur mécontentement, ce qui peut entraîner des manifestations et un sentiment général de désespoir. Une société qui se sent abandonnée par ses dirigeants est une société fragile. La confiance entre les citoyens et leurs gouvernants est mise à mal, ce qui complique encore la gestion des crises futures. Il est impératif que les autorités comprennent que la bonne gouvernance ne se limite pas à la réactivité, mais implique également une anticipation rigoureuse des défis à venir.

5. Appel à l'action
Pour que Kinshasa puisse relever ces défis, un appel à l'action s'impose. Les décideurs politiques, les urbanistes, les ONG et la société civile doivent collaborer pour élaborer des solutions durables. Cela nécessite une évaluation approfondie des infrastructures existantes afin d'identifier les zones les plus à risque et de prioriser les investissements nécessaires. Il est essentiel d'adopter une approche intégrée qui inclut la gestion des eaux pluviales, le renforcement des infrastructures de drainage et la création d'espaces verts pour absorber les excès d'eau.
6. L'éducation et la sensibilisation
L'éducation joue également un rôle crucial dans la préparation aux catastrophes. Informer les citoyens sur les risques d'inondation et les mesures à prendre en cas de crise peut réduire la vulnérabilité des communautés. Des programmes de sensibilisation doivent être mis en place pour encourager une culture de prévention et de résilience. Les habitants doivent être impliqués dans la planification des solutions, car leur connaissance du terrain et des enjeux locaux est précieuse.
7. Vers une gouvernance durable
Enfin, il est impératif que les autorités locales adoptent une gouvernance durable, axée sur la transparence et l'inclusivité. Les citoyens doivent être consultés et impliqués dans le processus décisionnel, afin de restaurer la confiance et de renforcer le lien entre gouvernants et gouvernés. Une gouvernance proactive et responsable peut transformer Kinshasa en un exemple de résilience face aux défis climatiques.
8. Conclusion
Kinshasa, face aux inondations, se retrouve à un carrefour critique. Les événements climatiques extrêmes mettent en exergue des lacunes dans la planification urbaine et la gestion des ressources. La ville et ses dirigeants doivent apprendre à anticiper les crises plutôt que de simplement réagir à leurs conséquences. La vulnérabilité de Kinshasa face aux caprices de la nature est à la fois incroyable et inacceptable. Pour garantir un avenir où ses habitants peuvent vivre en sécurité et en dignité, il est essentiel que des actions concrètes soient mises en place pour renforcer l'infrastructure urbaine et améliorer la gouvernance.
Les inondations répétées sont un cri d'alarme qui appelle à une action immédiate et concertée. La ville doit se réinventer, non seulement pour faire face aux caprices de la nature, mais aussi pour bâtir un avenir où tous ses habitants peuvent prospérer en toute sécurité. La mise en œuvre de solutions durables, l'éducation des citoyens, le renforcement des infrastructures et une gouvernance responsable sont les clés pour transformer cette vulnérabilité en force. Kinshasa mérite de devenir une ville résiliente, capable de naviguer avec succès dans les tumultes du changement climatique.

Introduction
La République Démocratique du Congo (RDC), vaste pays au cœur de l'Afrique, se distingue par ses richesses naturelles et sa diversité culturelle. Cependant, cette terre de promesses est aussi le théâtre de crises incessantes et d’une pauvreté étouffante. Malgré un contexte marqué par la guerre, l’instabilité politique et une économie en berne, la vie quotidienne des Congolais ne s'arrête pas pour autant. Ce paradoxe entre la persistance de la vie et l'anormalité ambiante soulève des questions profondes sur la résilience des congolais et les mécanismes d'adaptation face à l'adversité. Dans cette note j’explore cette dynamique complexe en examinant la réalité quotidienne des Congolais, les défis auxquels ils font face et les espoirs qui émergent au milieu des difficultés.

La vie quotidienne : entre résilience et adaptation
Pour beaucoup de Congolais, la vie quotidienne est une lutte constante. C’est le fameux « article 15: débrouillez vous ». Dans les régions orientales, où la guerre et les conflits armés sont récurrents, les populations doivent naviguer entre l'insécurité et la nécessité de subvenir à leurs besoins. Les marchés, bien que souvent en danger, continuent de fonctionner, témoignant d'une volonté indéfectible de survivre. Les femmes, en particulier, jouent un rôle crucial en tant que piliers de leurs familles. Elles s'improvisent commerçantes, agricultrices ou artisans, faisant preuve d'une ingéniosité remarquable. Cette résilience face aux défis montre que, malgré l'anormalité des circonstances, la vie trouve toujours un moyen de s'affirmer.
Les défis politiques et économiques
Sur le plan politique, la RDC est en proie à des tensions internes et à des luttes de pouvoir qui compliquent encore davantage la situation. Les débats autour des partis politiques et des modifications constitutionnelles révèlent un paysage politique instable.
Les citoyens, souvent désillusionnés par un système qui semble leur faire défaut, continuent néanmoins à espérer un changement. Ce désir de transformation est palpable, même dans les quartiers les plus défavorisés, où des mouvements citoyens commencent à émerger. Parallèlement, l'économie, bien que riche en ressources, souffre de la corruption et d'un manque d'infrastructures. Les jeunes, qui représentent une part importante de la population, sont particulièrement affectés par le chômage et l'absence de perspectives. Cependant, même dans cette morosité, des initiatives locales voient le jour, témoignant d'une volonté de bâtir un avenir meilleur.
Les espoirs pour l'avenir
Malgré les défis accablants, des lueurs d'espoir apparaissent. De plus en plus de Congolais prennent conscience de l'importance de leur voix dans le processus démocratique. Les ONG et les organisations de la société civile jouent un rôle prépondérant en éduquant les populations sur leurs droits et en les incitant à s'engager. Les jeunes, armés de leurs smartphones, s'organisent sur les réseaux sociaux pour revendiquer le changement et faire entendre leur voix. Cette mobilisation fait naître une nouvelle génération de leaders qui aspire à inverser le cours des choses. Les initiatives communautaires se multiplient, allant de l'éducation à la santé, en passant par l'agriculture durable. Ces efforts collectifs, bien que précaires, portent en eux les germes d'une transformation sociétale.
La culture comme vecteur de résilience
En parallèle des luttes quotidiennes, la culture congolaise joue un rôle fondamental dans la résistance et la cohésion sociale. La musique, la danse et les arts visuels, ancrés dans les traditions locales, permettent aux Congolais de s'exprimer et de trouver du réconfort. Des artistes, malgré les difficultés, parviennent à faire entendre leur voix à travers des chansons engagées qui parlent des injustices et des espoirs d'un avenir meilleur. Ces formes d'expression artistique ne sont pas seulement un moyen d'évasion, mais également un puissant outil de sensibilisation qui rassemble les populations autour de causes communes.
L'éducation, clé de l'émancipation
L'éducation est également perçue comme un levier essentiel pour l'avenir de la RDC. Malgré les obstacles, de nombreuses initiatives visent à améliorer l'accès à l'éducation, surtout pour les filles, souvent les premières victimes des inégalités. Les communautés s'organisent pour construire des écoles, former des enseignants et promouvoir la scolarisation. Cette prise de conscience collective sur l'importance de l'éducation témoigne d'une volonté de briser le cycle de la pauvreté et d'ouvrir de nouvelles perspectives aux jeunes générations. Les programmes d'alphabétisation et de formation professionnelle émergent, offrant des compétences pratiques qui permettent aux individus de mieux se positionner dans le marché du travail.
La solidarité comme fondement de la communauté
La solidarité, profondément ancrée dans la culture congolaise, est un autre pilier de la résilience. Dans les moments de crise, les communautés se rassemblent et se soutiennent mutuellement. Que ce soit à travers des coopératives agricoles, des groupes d'entraide ou des réseaux informels, des « muziki ou likelemba », cette solidarité permet de faire face aux défis quotidiens. Les Congolais trouvent des solutions ensemble, partageant ressources et savoir-faire, ce qui renforce les liens sociaux et favorise un sentiment d'appartenance. Ce tissu social, bien que souvent mis à l'épreuve, constitue une source de force inestimable.
Un appel à l'action
À l'échelle nationale, régionale et internationale, il est crucial de reconnaître et d'appuyer les efforts des Congolais dans leur quête de dignité et de prospérité. Les partenariats avec des organisations internationales, la mise en place de programmes d'aide ciblés et l'encouragement d'investissements responsables peuvent contribuer à transformer les défis en opportunités. En soutenant les initiatives locales et en amplifiant les voix des Congolais, la communauté internationale peut jouer un rôle déterminant dans la construction d'un avenir plus stable et équitable.

Conclusion
La République Démocratique du Congo, par sa richesse culturelle et sa force humaine, offre un tableau complexe de la vie face à l'anormalité. Les défis sont nombreux, mais la résilience, l'éducation, la culture et la solidarité constituent des éléments clés qui nourrissent l'espoir. La RDC est un exemple édifiant de la manière dont la vie peut éclore et prospérer, même dans les circonstances les plus adverses. En célébrant et en soutenant ces luttes quotidiennes, nous participons à la construction d'un avenir où la dignité humaine est respectée et où chaque Congolais peut aspirer à une vie meilleure. L’hymne national “Debout Congolais” nous exhorte à ne pas rester figés, mais à avancer avec détermination et audace vers l'avenir, à bâtir un pays plus beau qu’avant.
Transformons la #RDC.
Agissons. Marquons notre temps.

Rentrée Parlementaire en République Démocratique du Congo (RDC) 2024, les défis du Sénat : Vers une Institution Sage et Résiliente
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Sénateur Prof Faustin Luanga
1.- Introduction
Le Sénat de la RDC se trouve à la croisée des chemins. En tant qu'organe législatif essentiel, il porte la responsabilité d'incarner la sagesse et la réflexion dans un contexte politique complexe et souvent tumultueux. Les défis auxquels il fait face sont multiples et variés, allant de la complexité croissante des enjeux législatifs à la nécessité d'adapter ses pratiques aux nouvelles attentes des citoyens. A la veille de la rentrée parlementaire du 16 septembre 2024, je me permets, dans cet essai, d’explorer ces défis cruciaux et d'analyser comment le Sénat peut maintenir son statut d'institution sage et respectée.


2.- Complexité des enjeux
La sophistication des questions législatives est un défi majeur pour le Sénat. Les sessions budgétaires, par exemple, exigent une compréhension approfondie des mécanismes économiques et financiers. De même, les résolutions de conflits et la diplomatie parlementaire nécessitent des compétences techniques et stratégiques, souvent absentes des débats publics. Cette complexité impose aux sénateurs de se former en continu et de collaborer avec des experts pour garantir des décisions éclairées, dans l'intérêt de la nation.
3.- Pressions politiques
Les sénateurs de la RDC doivent naviguer dans un paysage politique où les intérêts partisans et les attentes des citoyens s'entremêlent. La tentation de se plier aux pressions des autorités morales autoproclamées peut compromettre leur indépendance. Pour maintenir leur intégrité, les sénateurs doivent développer une capacité d'analyse critique et une vision à long terme, leur permettant de prendre du recul face aux enjeux immédiats. La préservation de leur impartialité est essentielle pour renforcer la légitimité de leur action.
4.- Évolution des attentes citoyennes
Les attentes des citoyens évoluent rapidement, et le Sénat doit s'adapter pour rester pertinent. Les préoccupations socio-économiques, environnementales et de gouvernance sont désormais au cœur des débats. En s'engageant activement avec les différentes couches de la population, le Sénat peut mieux comprendre les besoins émergents et ajuster ses priorités tout en restant fidèle à ses valeurs fondamentales. Cette écoute active est cruciale pour instaurer un dialogue constructif et durable avec les citoyens.
5.- Démocratisation de l'information
L'ère numérique a transformé la manière dont l'information est diffusée et consommée. Les sénateurs doivent adopter des méthodes de communication transparentes et accessibles pour maintenir la confiance du public. En respectant la « Parole », véritable outil de légitimité du parlementaire, le Sénat peut renforcer son rôle de médiateur entre les institutions et la population. La transparence dans les décisions et les débats est essentielle pour contrer la méfiance et les préjugés souvent associés à la classe politique.

6.- Collaboration interinstitutionnelle
Pour assurer une gouvernance cohérente, le Sénat doit établir des synergies avec d'autres institutions et acteurs politiques. La collaboration interinstitutionnelle permet non seulement d'éviter les duplications d'efforts, mais également de renforcer l'efficacité des politiques publiques. En travaillant ensemble, le Sénat et d'autres organes peuvent mieux répondre aux défis complexes auxquels la RDC est confrontée, en favorisant une approche holistique et intégrée. approche holistique et intégrée.

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7.- Renouvellement des générations
L'intégration de nouvelles voix et perspectives au sein du Sénat représente un enjeu crucial. Le renouvellement générationnel permet d'allier expérience et innovation, garantissant ainsi une continuité tout en s'ouvrant aux évolutions nécessaires. En encourageant la participation des jeunes et des femmes, le Sénat peut enrichir ses débats et s'assurer qu'il représente véritablement la diversité de la société congolaise.
8.- Gestion des conflits d'intérêts
La vigilance face aux conflits d'intérêts est primordiale pour préserver l'intégrité du Sénat. Les sénateurs doivent adopter des mécanismes de transparence et de responsabilité pour éviter toute dérive. En instaurant des règles claires et en promouvant une culture éthique, le Sénat peut renforcer sa crédibilité et sa légitimité aux yeux de la population.
9.- Renforcement de la formation continue
Investir dans la formation continue des sénateurs est une nécessité. Des programmes de formation adaptés, axés sur les enjeux contemporains tels que le développement durable, les droits humains et la gestion des ressources naturelles, permettront aux sénateurs de mieux appréhender les défis qui se posent à eux. En collaborant avec des institutions académiques et des experts internationaux, le Sénat pourra bénéficier d'une expertise variée et pointue.
10.- Promotion des droits fondamentaux
Le Sénat doit également jouer un rôle proactif dans la promotion et la protection des droits fondamentaux des citoyens. En intégrant ces préoccupations dans son agenda législatif, il peut contribuer à renforcer la démocratie et à garantir que les voix marginalisées soient entendues. Cela nécessite un engagement sincère en faveur de l'égalité, de la justice et de la dignité humaine, des valeurs essentielles pour toute société démocratique.
11.- Engagement à long terme
Enfin, le Sénat doit s'engager à long terme dans la construction d'une culture de la responsabilité et de l'intégrité. La mise en place de mécanismes de suivi et d'évaluation des politiques publiques adoptées permettra de mesurer leur impact et d'ajuster les stratégies en conséquence. Cet engagement durable est essentiel pour instaurer un climat de confiance entre les institutions et les citoyens, favorisant ainsi une plus grande stabilité politique.
12.- Perspectives d'avenir
Pour garantir l'évolution positive du Sénat, il est crucial de se projeter vers l'avenir. Les défis actuels sont autant d'opportunités pour réinventer cette institution. En intégrant des technologies innovantes dans ses processus décisionnels, le Sénat peut renforcer son efficacité et sa réactivité. L'utilisation d'outils numériques pour la participation citoyenne, comme des plateformes de consultation en ligne, pourrait également favoriser une meilleure implication des Congolais dans les affaires publiques.


13.- Conclusion
Le Sénat de la République Démocratique du Congo est confronté à des défis majeurs qui mettent à l'épreuve sa capacité à incarner la sagesse et la réflexion. En surmontant la complexité des enjeux législatifs, en préservant son indépendance face aux pressions politiques, en s'adaptant aux besoins des citoyens et en renforçant la transparence, le Sénat peut continuer à jouer un rôle essentiel dans la gouvernance du pays. La collaboration interinstitutionnelle, le renouvellement des générations et la gestion des conflits d'intérêts sont autant de leviers qui, s'ils sont activés, permettront au Sénat de maintenir son statut d'institution sage et résiliente, au service de la nation et de ses citoyens.
Alors que la rentrée parlementaire de 2024 approche, le Sénat de la République Démocratique du Congo doit faire preuve de détermination et d'innovation pour relever les défis qui l'attendent. En alliant sagesse, résilience et engagement envers les citoyens, cette institution peut continuer à jouer un rôle fondamental dans la construction d'une société plus juste et inclusive. L'avenir du Sénat repose sur sa capacité à évoluer, à s'adapter et à répondre aux aspirations d'un peuple en quête de changement et de progrès.
1.- Introduction
La République Démocratique du Congo (RDC) traverse une période où la communication gouvernementale semble avoir pris le pas sur l’action politique elle-même. Dans un contexte où les réseaux sociaux et les médias numériques dominent le paysage informationnel, il est devenu courant de voir les décisions politiques se réduire à des communiqués de presse. Ce phénomène, que l’on pourrait qualifier de « gouvernance par des communiqués », suscite de nombreuses interrogations sur la rigueur et l’efficacité de l’administration publique. À l’occasion du 12e conseil des ministres, Madame la Première Ministre Judith Suminwa a souligné l'urgence d'un retour à une communication coordonnée et cohérente, faisant de cette problématique un enjeu central pour l’avenir de la gouvernance en RDC.

RDC: Les mesures économiques du gouvernement - Les arrêtés de M. Paluku, Ministre du commerce qui ont irrité la Zambie et certains opérateurs économiques

2.- Les motivations théoriques de la création du département
L'une des principales motivations de ce nouveau département réside dans la nécessité d'anticiper et de prévenir les menaces économiques qui pèsent sur la RDC. Le pays, malgré ses richesses, est souvent la cible de fraudes, de détournements de fonds et de pratiques commerciales illégales qui nuisent à son développement. En intégrant l'intelligence économique au sein de l'ANR, le gouvernement congolais cherche à établir une surveillance efficace des flux financiers et à détecter les activités suspectes. De plus, cette initiative s'inscrit dans un contexte international où la concurrence pour les ressources est de plus en plus féroce. En renforçant ses capacités d'analyse et de renseignement, la RDC espère se positionner de manière plus favorable sur la scène mondiale.
Nous avons été témoins de la controverse engendrée par la décision du ministre du Commerce d'interdire, par le biais d'arrêtés, l'importation de certains produits, notamment le ciment gris, les clinkers, ainsi que les bières et les boissons gazeuses, pour une durée d'un an, aux motifs de protéger les producteurs congolais. Récemment, en réponse à cette mesure, la Zambie a décidé de fermer trois de ses postes frontaliers avec la République Démocratique du Congo.
Cette approche est-elle économiquement viable ? À mon sens, cette stratégie du gouvernement semble avoir été précipitée et mal orientée. Dans un contexte de mondialisation et de globalisation des marchés, sous le régime du commerce multilatéral, les Règles d’Origine (pour les fins douanières), ainsi que les mesures de protection contingente et les mesures de défense commerciale (telles que les mesures anti-dumping, les mesures compensatoires et les mesures de sauvegarde) sont encadrées par des règles/accords spécifiques de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), dont la RDC est membre. L'application hâtive de certaines dispositions des arrêtés du ministre du Commerce de la RDC pourrait violer plusieurs règles de l'OMC et compromettre les engagements du pays dans le cadre de divers accords commerciaux régionaux (SADC, EAC, CEAC, COMESA, ZLECAf, etc.), ainsi que des accords bilatéraux ratifiés par la RDC. Il est à craindre que le gouvernement ne soit contraint de faire marche arrière, comme cela a récemment été le cas avec la Zambie, sinon d'autres pays pourraient porter la RDC devant le tribunal de règlement des différends de l'OMC ou adopter des mesures de rétorsion.
Au lieu d'interdire totalement l'importation de produits concurrents, une meilleure protection et promotion de l'industrie locale pourraient être réalisées par le biais de tarifs douaniers et d'autres mesures de soutien interne autorisées. Par ailleurs, les préoccupations (relayées par le Ministre sur Radio Okapi) liées au transbordement et au fractionnement des marchandises dédouanées peuvent être efficacement traitées par des systèmes de suivi, de géolocalisation et de scellage jusqu'à la mise en consommation des marchandises et des conteneurs sur le territoire douanier de la RDC. L'OGEFREM et l'OCC prélèvent déjà respectivement 4 % et 2 % de la valeur CIF des marchandises importées pour lutter entre autres contre ce type de pratiques. Quant aux mesures de protection contingente et les mesures de défense commerciale (telles que les mesures anti-dumping, les mesures compensatoires et les mesures de sauvegarde), leurs mises en œuvre nécessitent des enquêtes approfondies et des notifications préalables pour établir les marges de dumping; la nocivité de produits importés subventionnés sur le marché locale de la RDC; et l’existence d’un accroissement substantiel des produits importés ayant une incidence sur la production de produits à sauvegarder.

RDC : La gouvernance des communiqués ou la gouvernance par des communiqués

Sénateur Prof. Faustin Luanga Mukela

2.- La dérive de la gouvernance par les communiqués
Les communiqués de presse ont longtemps été un outil privilégié pour informer le public sur les décisions gouvernementales. Cependant, leur usage excessif et parfois inapproprié a conduit à une dilution de leur impact. La gouvernance par les communiqués implique une communication réactive, souvent plus préoccupée par l'image que par l'effectivité des mesures annoncées. Les membres du gouvernement, en multipliant les déclarations souvent contradictoires sur les réseaux sociaux, créent une confusion qui nuit à la crédibilité de l’État. Cette situation est particulièrement problématique dans un pays comme la RDC, où les défis socio-économiques, politiques et sécuritaires exigent une réponse claire et structurée.
La stratégie tarifaire de la Chine et ses implications pour les pays les moins avancés : le cas de la République démocratique du Congo

Par le Sénateur Prof.Dr Faustin Luanga Mukela
La récente décision de la Chine d’instaurer une exonération tarifaire complète sur l’ensemble de ses lignes tarifaires pour les importations provenant des pays les moins avancés (PMA), incluant 33 nations africaines, représente un tournant significatif dans le paysage commercial mondial. Cette initiative, qui va se traduire par un taux de 0 % sur les droits de douane, vise à renforcer les liens économiques entre la Chine et ces pays souvent marginalisés. Toutefois, elle peut soulever des questions cruciales concernant sa conformité avec les règlements de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et ses répercussions sur les économies locales. Cette note se penche sur les implications de cette mesure, les opportunités qu’elle pourrait engendrer, ainsi que la situation particulière de la République démocratique du Congo (RDC) dans ce contexte.

Le chef de l'Etat rd-congolais, Félix Tshisekedi, accueilli par le couple présidentiel chinois.
RDC : Savoir marquer son temps - Une plaidoirie du cœur pour un Congo meilleur.
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Introduction
Au sein du vaste océan du temps et de l'espace, chaque individu nourrit le désir ardent de laisser une empreinte indélébile, de marquer son époque d'une manière qui lui est propre. Mais qu'est-ce que cela signifie réellement ? Savoir marquer son temps ne se limite pas à réaliser des œuvres monumentales ou à accéder aux cimes de la renommée. Non, c'est un équilibre délicat, une danse subtile entre le souvenir du passé, l'attention au présent et l'anticipation de l'avenir. La citation inspirante qui résonne en nous, "Notre plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque fois que nous tombons", nous rappelle que c'est dans notre capacité à surmonter les épreuves que réside notre véritable légitimité. Dans cette réflexion, j’explore comment mémoire, attention et anticipation s'entrelacent pour nous permettre de marquer notre temps.
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Le présent du passé, c’est la mémoire
Le passé, avec son cortège de souvenirs et de leçons, constitue le socle sur lequel nous construisons notre présent. La mémoire, telle une boussole, joue un rôle crucial dans notre appréhension de la RDC et du monde. Elle nous invite à tirer parti des expériences vécues, à apprendre de nos erreurs, mais aussi à célébrer nos succès. Ainsi, se souvenir de nos racines, des événements marquants de notre histoire personnelle ou collective, c'est se doter des clés pour agir avec sagesse aujourd'hui. Comme l'affirme le philosophe Henri Bergson dans Matière et Mémoire, "Le passé n'est pas un souvenir, mais une force qui agit en nous." Cette force nous pousse à réfléchir sur nos choix, à les orienter vers un avenir meilleur. En République Démocratique du Congo (RDC), ce cheminement vers la mémoire prend une dimension d'autant plus impérative, car notre histoire est pavée de luttes et de défis. En honorant nos ancêtres et en prenant conscience de notre héritage, nous nous engageons véritablement sur la voie du progrès.
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Le présent du présent, c’est l’attention actuelle
L'attention au présent est tout aussi incontournable. Dans un monde en perpétuel mouvement, être vigilant face à notre environnement, aux personnes qui nous entourent, et aux enjeux contemporains est une condition sine qua non pour laisser une empreinte sur notre époque. Cette attention nous permet d'être réactifs, de cultiver des relations authentiques, de participer activement à des débats et de nous engager dans des actions ayant un impact tangible. C'est dans cette dynamique d'implication que l'individu peut faire entendre sa voix. Vivre pleinement chaque instant, être conscient et présent, devient une manière puissante de sceller son passage. En #RDC, cette conscience, tant individuelle que collective, est primordiale, car elle nous pousse à nous unir autour des valeurs de solidarité et de justice, à travers des initiatives qui promeuvent le bien-être de notre société.

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Le présent de l’avenir, c’est son attente
L'anticipation de l'avenir nous incite à envisager la #RDC, mais aussi le monde, tel qu'il pourrait devenir. Cette projection vers l'avant est essentielle pour innover et créer. Les visionnaires qui ont marqué leur temps ont su imaginer des possibles qui dépassaient leur réalité immédiate. Ils ont osé rêver, et surtout, agir en conséquence. Mais l'attente ne doit pas être passive ; elle doit s'accompagner d'une volonté de changement. En embrassant l'incertitude et en nous préparant aux défis à venir, nous pouvons transformer nos aspirations en actions concrètes. Dans le contexte congolais, cette anticipation est cruciale, car elle nous appelle à construire des institutions solides, à encourager l'éducation, et à promouvoir l'émergence et le développement du pays. En cultivant une vision d'avenir centrée sur l'homme, nous pouvons inspirer les générations futures à préserver l'unité nationale et l'intégrité du territoire, à poursuivre cet héritage de luttes, d'innovation et de progrès.
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Conclusion
Marquer son temps est un art subtil, fondé sur un équilibre entre mémoire, attention et anticipation. En honorant notre passé, en demeurant attentifs à notre présent et en aspirant à un avenir meilleur, nous forgeons notre identité et notre impact sur la RDC et sur le monde. Comme le rappelle la sagesse populaire, notre véritable gloire ne réside pas dans l'absence de chutes, mais dans notre capacité à nous relever à chaque fois que nous tombons. C'est en surmontant les obstacles et en poursuivant notre chemin que nous laissons une empreinte durable dans l'histoire. En embrassant notre époque, nous avons le pouvoir de transformer nos vies et celles des générations futures. L’hymne national “Debout Congolais” nous exhorte à ne pas rester figés, mais à avancer avec détermination et audace vers l'avenir, à bâtir un pays plus beau qu’auparavant. Transformons la RDC.
Agissons. Marquons notre temps.
Sénateur Prof. Faustin Luanga.
Commentaires
La Province du MANIEMA sera valablement représentée au SENAT grâce notamment à l’élection du Prof. Dr. Faustin LUANGA.
Je salue la lucidité et la maturité de tous les députés provinciaux qui l’ont voté, privilégiant ainsi la compétence, l’éthique et l’intérêt général. Il est temps de reconnecter cette Province à la dynamique nationale que de la laisser sombrer entre les mains des individus qui ne visent que leur gloire individuelle.
C’est par la compétence que cette Province de Kitima Bin Ramazani, Thambwe Mwamba Alexis, Ngongo Luwowo Aubin, Selemani Mwana Yile, Mwana Nteba, Tchomba Fariala, Z’ahidi Ngoma Arthur, Matata Ponyo Mapon etc., sera respectée.
Aujourd’hui, le Prof. Dr. Faustin LUANGA incarne cette posture pour être le véritable Porte-parole du MANIEMA au niveau national.
Lote la heri Mzée wangu.
Prof. Dr. Ahmed Useni
RDC/SENAT: APRÈS AVOIR INVESTI SÉNATEUR Mangala Idrissa PAR L'UDPS ET ALLIÉS COMME CANDIDAT PRÉSIDENT DU SÉNAT, LE SÉNATEUR PROF DR FAUSTIN LUANGA S'ABSTIENT À PRÉSENTER SA CANDIDATURE AU POSTE DE QUESTEUR POUR L'INTÉRÊT DU MANIEMA
Le sénateur Prof. Dr. Faustin Mukela Luanga a récemment annoncé son désistement au poste de questeur du Sénat, marquant ainsi un moment significatif dans les affaires politiques du Maniema.
Cette décision a été prise en faveur du candidat président, le sénateur Idrissa Afani Mangala, tous deux fiers fils de notre belle province du Maniema.
Ce geste témoigne de l'esprit de collaboration et d'unité qui prévaut parmi les leaders de notre région. Le sénateur Luanga Mukela a exprimé sa confiance en la capacité De Idrisa Mangala à mener à bien cette responsabilité et à représenter dignement les intérêts de notre communauté au sein du Sénat.
Ensemble, ils s'engagent à travailler pour le développement et le bien-être du Maniema, en mettant en avant les enjeux qui touchent directement notre population.
Sénateur Prof. Dr Faustin Luanga
RDC : La création du département de l'intelligence économique et financière à l'Agence Nationale des Renseignements (ANR)
1.- Introduction
Dans un monde de plus en plus interconnecté et complexe, la sécurité nationale ne se limite plus aux menaces militaires. Les enjeux économiques et financiers occupent une place centrale dans la stratégie de défense d'un pays. La République Démocratique du Congo (RDC), riche en ressources naturelles mais confrontée à de nombreux défis économiques, a récemment pris une mesure significative en créant un département dédié à l'intelligence économique et financière au sein de l'ANR. Cette initiative vise non seulement à renforcer la sécurité intérieure mais aussi à promouvoir un développement économique durable. Dans cette note j’analyse les motivations potentielles derrière cette création, ses implications pour la RDC et les défis à relever pour garantir son efficacité.
3.- Les implications pour la RDC
La création de ce département pourrait avoir des répercussions significatives sur plusieurs fronts. Sur le plan économique, une meilleure gestion des ressources et une lutte efficace contre la corruption pourraient favoriser un climat d'investissement plus sain.
En outre, un département d'intelligence économique bien structuré pourrait également contribuer à la formulation de politiques économiques plus adaptées aux réalités du marché, favorisant ainsi le développement du pays.
Sur le plan sécuritaire, cette initiative pourrait renforcer la capacité de l'ANR à détecter et à neutraliser les menaces internes et externes. En intégrant des analyses financières et économiques dans son arsenal, l'agence pourrait mieux anticiper les crises et élaborer des stratégies de réponse appropriées. Cela pourrait également permettre une coopération accrue avec d'autres agences internationales de renseignement, créant ainsi un réseau d'échange d'informations bénéfique pour la sécurité régionale.
4.- Les défis à relever
La mise en place de ce département ne sera pas sans défis. D'une part, il est crucial de garantir l'indépendance et l'intégrité de ce nouveau service afin d'éviter les dérives politiques. L'intelligence économique doit être utilisée comme un outil de développement et non comme un instrument de répression.
D'autre part, le manque de formation et de ressources humaines qualifiées peut freiner l'efficacité de cette initiative. La RDC devra investir dans la formation de ses agents et dans l'acquisition de technologies adaptées pour être à la hauteur des enjeux contemporains.
5.- Conclusion
La création du département de l'intelligence économique et financière à l'ANR représente une étape importante pour la RDC, qui cherche à améliorer sa sécurité économique et à promouvoir son développement. Si cette initiative est porteuse d'espoir, elle doit également être accompagnée de mesures concrètes pour garantir son efficacité et son intégrité. En relevant ces défis, la RDC pourrait non seulement sécuriser ses ressources, mais également renforcer sa position sur la scène internationale, ouvrant la voie à un avenir plus prospère pour ses citoyens. Gloire au travail.
Sénateur Prof Faustin Luanga.

Ces enquêtes suivent une procédure mieux documentée et encadrée par les trois accords susvisés de l’OMC. La RDC devrait se doter des outils et institutions juridiques et économiques appropriés pour effectuer au préalable ces genres d’enquêtes et être en mesure de déclencher avec sérénité et objectivité les mesures de défenses commerciales. Gloire au travail.
Sénateur Faustin Luanga.
Commentaire sur l'article
Les décisions qui engagent la vie et les intérêts d'un Etat ne doivent être prises ni à la hâte ni à la sauvette; il faut tjrs prendre soin de consulter les experts. Le Sénateur Faustin Luanga est l'un des experts de notre pays en la matière et il est disposé d'apporter sa contribution étant donné sa riche expérience à l'OMC, pourquoi ne pas le consulter?